Top 10 des marathons les plus durs au monde

Top 10 des marathons les plus durs au monde

Parce que courir 42,195 kilomètres n’est visiblement pas une épreuve assez exigeante en soi, certains marathons possèdent des difficultés supplémentaires les rendant plus extrêmes que les autres. Fort dénivelé, condition climatique dantesques ou encore manque d’oxygène, découvrez les caractéristiques de ces dix marathons considérés comme les plus durs au monde. 

10. Le marathon de Boston

Plus vieux marathon annuel au monde, il est aussi l’un des plus durs d’entre eux. Se courant chaque année durant le troisième lundi du mois d’avril, un jour férié dans l’Etat du Massachussetts, cette épreuve de 42 km affiche un dénivelé négatif supérieur au dénivelé positif total. Le tracé reliant la ville d’Hopkinton à celle de Boston est largement en descente, mais l’enchainement des côtes durant la seconde moitié du parcours rend la course particulièrement exigeante pour les cuisses. Ajoutez à cela un vent bien souvent défavorable et une météo pouvant varier du grand froid à des températures estivales selon les éditions. En d’autres termes, le record du monde n’est pas près d’être établi à Boston. Il ne pourra d’ailleurs jamais l’être, la différence d’altitude entre le départ et l’arrivée étant bien trop importante pour qu’un temps de référence puisse être officialisé. 

Dernier détail, l’inscription est ouverte uniquement à ceux ayant réalisé le temps de qualification requis. Pour les messieurs âgés de 34 ans ou moins, c’est moins de trois heures au marathon ou rien.  

Crédit : CC BY 2.0 by Kinchan1

9. Le marathon du Kilimandjaro

Le point culminant de l’Afrique possède depuis 2003 son marathon. Chaque année, en février ou en mars, un millier de coureurs s’élancent de la ville de Moshi en Tanzanie pour 42,195 km au pied du Kilimandjaro. 

Les dix premiers kilomètres de course sont exclusivement en montée. Puis, après avoir atteint 1 200m d’altitude, les athlètes redescendent en direction du point de départ et effectuent une boucle dans la ville, pendant que les premières chaleurs de la journée se font sentir. Malgré un départ matinal donné à 6h30, le mercure monte vite dans cette région. 

8. Le Baïkal Ice Marathon

L’avantage c’est qu’il est tout plat. En hiver, cette immense étendue d’eau douce que l’on qualifie de « Perle de Sibérie » se couvre d’une épaisse couche de glace. L’occasion d’y organiser un marathon exigeant, couru sous des températures négatives et un vent décuplant cette sensation de froid. 

Dans ce désert blanc un poil monotone, quelques 2 000 coureurs s’élancent chaque année sur ces eaux gelées. Sans animation et sans spectateur, seul le craquement de la neige sous les pieds accompagne le rythme de course et donne l’impression que le plancher de glace n’est pas si solide que cela. Rassurez-vous, il est bien résistant. Fort heureusement d’ailleurs. Le lac Baïkal est le plus profond du monde, son point le plus bas étant situé à 1 642 m sous le niveau de la mer.

7. Le marathon de la Jungfrau

Cette célèbre course de montagne se déroule chaque année dans les Alpes suisses bernoises. 

Après un départ donné à Interlaken et dix premiers kilomètres tout plat sur des routes asphaltées, l’épreuve se corse une fois la commune de Wilderswil atteinte. La pente s’élève, le goudron laisse tantôt sa place à des chemins de randonnée et aucune descente n’offre de répit. Au km 25 débute la véritable partie montagneuse. En l’espace de 17 kilomètres, les coureurs grimpent plus de 1 400m de dénivelé positif jusqu’à atteindre le glacier d’Eiger, situé à 2 205m d’altitude. C’est ici que la ligne d’arrivée y est jugée, atteinte par les meilleurs coureurs de montagne en un peu moins de trois heures seulement. 

Crédit : CC BY-SA 4.0 by Simon Mannweiler

6. Le marathon de Pikes Peak

Les voitures le montent en moins de dix minutes, les meilleurs athlètes bouclent l’épreuve en moins de quatre heures. 

Organisé pour la première fois en 1956, cette épreuve organisée dans le Colorado consiste à grimper puis descendre le Pikes Peak, une montagne culminant à 4 302 m, célèbre pour sa course de côte automobile. Le départ et l’arrivée sont jugés dans la ville de Manitou Springs, à 1920 m d’altitude. Après un premier semi-marathon en montée, les coureurs redescendent les 2 382 m d’altitude gravis et regagnent le point de départ. La meilleure performance fut établie en 1993 lorsque l’Américain Matt Carpenter terminait l’épreuve en 3 heures et 16 minutes. 

5. Antarctic Ice Marathon

Bienvenue au marathon le plus méridional de la planète. Organisé comme son nom l’indique sur le continent Antarctique, cette course ouverte chaque année à une centaine de participants relève davantage de l’aventure que de la performance sportive. Les concurrents rejoignent le lieu de l’épreuve en avion depuis la pointe sud du Chili et découvrent à leur arrivée un parcours immaculé de blanc au pied de montagnes rocheuses. 

Afin d’affronter une température moyenne proche des -20°C et des vents polaires soufflant sans interruption, une tenue suffisamment chaude est imposée par l’organisation. N’espérez pas courir en short. Afin de faire potentiellement partie des rares personnes à terminer un marathon sur chaque continent de la planète, les bonnets, gants, vestes et pantalons thermiques sont de mise. 

4. Le marathon de la Grande Muraille de Chine

Courir 42 des 8 800 km de la Grande Muraille de Chine, c’est déjà beaucoup. Créée en 1999, cette course se tenant chaque année au mois de mai se déroule à Tianjin, l’une des villes les plus peuplées de Chine, située à une centaine de kilomètres de Pékin.

Au programme, 42,195 km sur la Grande Muraille de Chine et pas moins de 5 164 marches à monter et descendre pour un dénivelé total de 1 200 m. Le tout à boucler en moins de 8 heures pour compter parmi les finishers de l’épreuve. Impossible donc d’espérer battre son record sur marathon. Ni même passer sous les 3 heures d’ailleurs. En 2013, trois coureurs remportaient le marathon de la Grande Muraille main dans la main, avec à la clé la meilleure performance de l’histoire : 3 heures 9 minutes et 18 secondes. 

Crédit : CC BY 2.0 by SteFou!

3. Le marathon du Mont Blanc

À ne pas confondre avec l’Ultra Trail du Mont-Blanc. Se tenant annuellement au mois de juin, la course dont le départ est donné à Chamonix est une succession de montées et de descentes sur les chemins pédestres du massif du Mont Blanc. Après un passage à l’aiguille des Posettes, point culminant de la course avec ses 2 201 m d’altitude, l’épreuve se termine sur le plateau de Planpraz à 2 000 m, après 42 km de course et environ 2 500 m de dénivelé positif. 

Un très beau challenge pour le commun des mortels, une simple mise en bouche pour Kilian Jornet. Quintuple vainqueur, l’ultra-traileur espagnol se servait de cette course comme préparation en vue de l’Ultra Trail du Mont-Blanc, organisé deux mois plus tard. 

2. Tenzing Hillary Everest Marathon

Avec un départ donné à 5 356 m d’altitude au camp de base de l’Everest, ce marathon est le plus haut de la planète. Le reste est un parcours presque intégralement en descente, empruntant quelques portions enneigées et techniques pour s’achever 2 000 m plus bas, à Namche Bazaar ou vivent de nombreux Sherpas.

Pour se préparer au mieux au manque d’oxygène, l’une des difficultés majeures de ce marathon, un temps d’acclimatation et une randonnée pédestre de quelques jours est vivement conseillée par l’organisation. Le nombre d’inscription est limité chaque année à 250 participants, afin de préserver au mieux l’écosystème déjà fragile de ce décor somptueux. 

1. L’Inca Trail Marathon

42 km en plein cœur des Andes péruviennes avec une arrivée en apothéose, non-loin du Machu Picchu. Le décor fait rêver. 

Suivant les traces de la civilisation inca, ce marathon s’élance de la vallée de Vilcabamba et débute par une dizaine de kilomètres d’ascensions menant les coureurs jusqu’à 4 700 m d’altitude, là où la température peut descendre à 0°C. Ensuite, une grande descente technique, ponctuée de quelques relances et de nombreuses marches amène les coureurs 3 500 m plus bas, en plein cœur du Machu Picchu. L’écart de température est conséquent. Il n’effraya guère le Français Philippe Richet, vainqueur en 2018 de la 42e édition de cet Inca Trail après 7 heures et 50 minutes d’effort

Alors, lequel de ces marathons vous tente le plus ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *