Top 10 des pires règles de l’histoire du sport

Top 10 des pires règles de l'histoire du sport

Sans vouloir paraitre mauvais joueur, le sport a parfois accouché de règles plutôt étranges, bien souvent contestées par les supporters ou les sportifs eux-mêmes. En voici d’ailleurs un petit florilège. Du football au basket-ball en passant par l’athlétisme ou encore le cyclisme, découvrez dix règles, existantes ou disparues, considérées comme les pires de l’histoire du sport. 

10. Les entraineurs de baseball doivent porter la même tenue que leurs joueurs

C’est un peu comme si un entraineur de football avait des crampons au pied et un numéro 10 floqué au dos ou qu’un entraineur de basket-ball était vêtu du kit short / débardeur.

Au baseball, l’entraineur que l’on nomme plus généralement manager porte le même uniforme que ses joueurs. 

Un choix s’expliquant par le fait qu’au début de cette discipline, lors des premières compétitions officielles, les responsabilités du manager étaient généralement endossées par le capitaine de l’équipe. Ce dernier était ainsi un joueur au même titre que ses coéquipiers et se devait donc de porter la même tenue. La règle a depuis été conservée, même si de rares entraineurs de baseball ont parfois troqué la tenue de leurs joueurs contre un costume beaucoup plus classique.  

9. Au golf, la carte de pointage doit être signée sous peine de disqualification

On peut s’appeler Tiger Woods et réaliser un score exceptionnel, si la carte de pointage n’est pas signée avant d’être rendue, elle n’est pas valide. Le golfeur fautif (ou simplement étourdi) est ainsi disqualifié et ce peu importe son résultat. Ça fait cher le petit oubli. 

8. Jusqu’en 2009, un seul faux départ par course était autorisé lors des épreuves de sprint

Cela signifiait donc que le premier athlète victime d’un faux départ pouvait reprendre sa place sans la moindre pénalité, tandis que le second athlète était quant à lui disqualifié, bien qu’il n’ait pas causé le premier faux départ.

C’était injuste, certes, mais cette règle était une réponse apportée à la démultiplication du nombre de faux départ. Et pour cause, jusqu’en 2003, un faux départ était autorisé par athlète, poussant ainsi bon nombre de sprinteurs à jouer avec les limites en essayant d’anticiper le coup de feu. Afin de limiter ce genre de comportement, le nombre de faux-départ fut à partir de 2003 limité à un par course. Une règle très impopulaire auprès des athlètes entrainant un nouveau changement de règlement à compter de 2010.

Depuis, tout faux départ est directement éliminatoire. C’est radical mais surement un poil plus juste. 

7. La règle du but à l’extérieur au football

Vous pouvez souffler, cette règle n’est plus en vigueur depuis quelques mois. Mais jusqu’à la saison passée, en cas d’égalité au terme d’une double confrontation, l’équipe ayant marqué le plus de but à l’extérieur l’emportait.

Une règle sans grand fondement si ce n’est que jouer hors de son stade serait plus compliqué. La tendance était en effet vraie il y a de cela quelques décennies, elle l’est de moins en moins aujourd’hui. Ainsi, l’UEFA a revu son règlement est décidé de mettre fin à cette règle du but à l’extérieur. Désormais, en cas d’égalité au terme des matchs aller et retour, une phase de prolongation permet de départager les deux formations avant une éventuelle séance de tirs au but. Plus besoin d’effectuer des calculs d’apothicaire. 

6. Les dunk ont un temps été interdits en NCAA

Oui, l’un des gestes les plus spectaculaires et les plus appréciés des spectateurs n’avait pas sa place dans le championnat universitaire américain de basket-ball. Du moins entre 1966 et 1976. La faute à des instances frileuses qui voyaient en la venue de joueurs toujours plus grands une menace pour le spectacle proposé sur le terrain. Alors que l’idée de placer les paniers au-delà des 3,05 mètres conventionnels fut un temps évoquée, l’arrivée du géant Lew Alcindor en NCAA poussa définitivement les organisateurs à revoir certaines règles. 

Du haut de ses 2,19 mètres, le dunk était pour lui une banalité. Alors, pour que les plus petits gabarits puissent avoir encore une chance de rivaliser, l’arme offensive numéro une de Lew Alcindor fut bannie du règlement. Le dunk était interdit en championnat universitaire et ce, pendant près de dix années avant sa réintroduction en 1976.

Quant à Lew Alcindor, il rejoignit la NBA en 1969, prit le nom de Kareem Abdul-Jabbar et put pleinement profiter de sa grande taille pour dunker et dominer tous ses adversaires. La preuve en est, Abdul-Jabbar reste de nos jours encore le meilleur marqueur de l’histoire de la NBA.

5. En Corée du Nord, le comptage des points au basket-ball a été volontairement modifié

Afin de rendre la discipline plus spectaculaire (et surement parce que le niveau en Corée du Nord ne doit pas être exceptionnel), la fédération nord-coréenne a modifié quelques points du règlement officiel du basket-ball.

Ainsi, dans le cadre de son championnat national, les dunks ne valent non pas deux mais trois points, les swichs (panier rentrant sans toucher l’arceau) en valent quatre tandis que manquer un lancer-franc fait perdre un point à son équipe. Enfin, pour maintenir le suspense jusqu’au bout, chaque panier inscrit dans les trois dernières minutes permet à l’équipe d’empocher… huit points. La NBA n’a qu’à bien se tenir. 

4. Être sanctionné pour avoir retiré son maillot

Exprimez votre joie, mais pas trop non plus. Au football mais également dans d’autres disciplines, retirer son maillot pour fêter un but ou autre est sanctionné.

L’IFAB, l’instance en charge des règles du football, juge en effet qu’ôter son maillot est un comportement antisportif et provocateur à l’égard des joueurs et supporters adverses. Un tel geste est ainsi punissable d’un carton jaune. 

Lors des championnats d’Europe 2014 d’athlétisme une affaire similaire éclata lorsque le spécialiste tricolore du steeple Mahiedine Mekhissi, largement en tête à l’entame de la dernière ligne droite, laissa exulter sa joie en retirant son maillot avant même la ligne d’arrivée franchie. Après réclamation de la Fédération espagnole (un de leurs coureurs avait terminé quatrième et pouvait espérer récupérer le bronze), les commissaires de l’IAAF disqualifièrent Mahiedine Mekhissi en s’appuyant sur l’article 143 stipulant que le dossard doit être visible tout au long de la course, porté sur le dos et la poitrine de l’athlète. Une sanction sévère et des juges intransigeants.  

3. Au hockey sur glace, perdre en prolongation rapporte tout de même un point

Voici le concept de la défaite gagnante. Et il nous vient tout droit de la LNH, soit la plus importante ligue de hockey sur glace au monde.

Contrairement aux divers championnats de football, la LNH imita la NBA en renonçant au concept de match nul. Ainsi, lorsque deux équipes se retrouvent à égalité au terme du temps règlementaire, elles doivent impérativement se départager lors d’une prolongation, suivie d’une séance de tirs au but si besoin.

Jusque-là rien de bien innovant. Mais une règle particulièrement étrange est venue se greffer à ce concept. Au terme de la prolongation, les vainqueurs se voient attribuer les deux points de la victoire tandis que les perdants, eux, sont tout de même crédités d’un point. Une sorte de lot de consolation, accordé pour avoir eu le mérite d’atteindre les prolongations. 

2. En cyclisme, il est interdit de se faire dépanner par un membre d’une autre équipe

L’Union Cycliste International bannit ainsi le fair-play du cyclisme. Comme le stipule le règlement, des coureurs issus de deux équipes différentes peuvent se rendre de légers services tel un échange d’eau ou de nourriture. En revanche, en cas de problème mécanique, le dépannage n’est possible qu’entre deux cyclistes coéquipiers.

Un point du règlement qui en 2015, avait notamment mit fin aux espoirs de Richie Porte de remporter le Giro. Bien placé au classement général et annoncé parmi les favoris, le coureur australien fut lors de la 10èmeétape victime d’une crevaison à moins de 6 kilomètres de l’arrivée. Fair-play, son compatriote Simon Clarke, courant au sein d’une formation adverse, s’arrêta et lui prêta sa roue pour terminer l’étape. Maudit par cette crevaison mal venue et malgré ce dépannage éclair, Richie Porte perdit tout de même 47 secondes sur ses principaux concurrents. Il désenchanta d’autant plus en apprenant que les commissaires lui infligèrent deux minutes de pénalité pour avoir reçu de l’aide de la part d’un adversaire. Simon Clarke, coupable selon l’UCI d’avoir effectué un geste fraternel de bonne foi, s’excusa et annonçait qu’il ne réitèrerait pas ce genre de dépannage. 

1. Avant l’invention des tirs au but, le vainqueur d’un match de football était déterminé par tirage au sort

Si la séance de tirs au but reste particulièrement impopulaire par son caractère aléatoire, sachez qu’avant son introduction en 1970, lorsque deux équipes ne parvenaient pas à se départager au terme des prolongations, le vainqueur était purement et simplement tiré au sort.

Le destin des deux formations reposait donc sur le hasard. Lors de l’Euro 1968, la chance avait notamment souri à l’Italie, qualifiée pour la grande finale sur tirage au sort au dépend de l’URSS alors que les deux équipes n’étaient parvenu à se départager au terme des prolongations. Pour éviter d’avoir à nouveau recours au pur hasard, les tirs aux buts furent ainsi créés. La première séance eut lieu en août 1970 entre Manchester United et Hull dans le cadre de la Watney Cup, un tournoi estival de préparation. Les Red Devilsl’emportaient tandis que George Best devenait le premier tireur de l’histoire.

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