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Dans les commentaires et les debriefs des matchs de NBA, cette expression revient très régulièrement.
Le triple-double désigne une performance individuelle, consistant à terminer un match de basket-ball avec un score d’au moins 10 unités dans trois des cinq statistiques suivantes :
- Le nombre de points inscrits : Un panier valant deux ou trois points et un lancer franc un point.
- Le nombre de rebonds : Le fait de capter la balle après un tir manqué et avant que celle-ci ne touche le sol.
- Le nombre de passes décisives : La dernière passe effectuée à un coéquipier, juste avant que celui-ci n’inscrive un panier.
- Le nombre d’interceptions : Prendre le ballon à l’adversaire sans commettre de fautes, généralement en interceptant une passe.
- Le nombre de contres : Contrer ou dévier un tir adverse.
Un peu d’histoire
Apparu durant les années 1980, cette expression serait l’œuvre d’un certain Bruce Jolesch, attaché de presse aux Los Angeles Lakers. Il l’aurait inventé pour qualifier les matchs très complets réalisés par son meneur Magic Johnson, lui qui terminait régulièrement ses rencontres avec plus de 10 points, 10 rebonds et 10 passes décisives au compteur. Bruce Jolesch aurait été le premier à nommer cette performance un triple-double, double étant l’abréviation de double digit, signifiant « deux chiffres ».
Si ses performances sont à la genèse de cette expression, Magic Johnson n’est pas le roi du triple-double. En NBA, le record appartient au meneur de Los Angeles Clippers Russel Westbrook, auteur de plus de 210 triple-double en carrière et seul joueur, avec Oscar Robertson, à avoir inscrit plus de 40 triple-double lors d’une seule et même saison.
Russel Westbrook pourrait cependant être bientôt dépassé par Nikola Jokic, le pivot serbe cumulant déjà 146 triple-double à seulement 29 ans.
Plus rare et plus incroyable encore, le quadruple-double consiste à terminer une rencontre avec un score d’au moins 10 unités dans quatre des cinq statistiques majeures. Actuellement, une telle performance n’a été réalisée qu’à quatre reprises dans l’histoire de la NBA. La dernière en date remonte à 1994, lorsque le pivot des San Antonio Spurs David Robinson terminait une rencontre face aux Pistons de Detroit avec 34 points inscrits, 10 rebonds au compteur, 10 passes décisives et 10 contres.
Il y a quelques semaines, Victor Wembanyama était, dès sa première saison, passé tout proche d’un historique triple-double. Opposé au Denver Nuggets, le jeune prodige des Spurs inscrivait ce jour-là 23 points, réalisait 15 rebonds, 9 contres et 8 passes décisives. Malgré sa performance, lui et ses coéquipiers s’inclinèrent 105 à 110.
