Pourquoi le basket-ball se joue sur du parquet ?

Pourquoi le basket-ball se joue sur du parquet ?

Contrairement au volley-ball, au handball et à la plupart des sports collectifs d’intérieur, le basket-ball se joue à haut niveau exclusivement sur du parquet. Une surface plutôt esthétique visuellement, à tel point qu’un classement des plus beaux parquets de NBA sont fréquemment établis par les médias. Mais savez-vous pourquoi le basket-ball se joue sur une telle surface ?

Le tout premier match de basket-ball fut déjà joué sur du parquet

Du premier match de basket-ball à nos jours, la discipline a énormément évolué. En 1891, lorsqu’un certain James Naismith, professeur d’éducation physique au Springfield College dans le Massachussets, eut l’idée de développer un sport pouvant se pratiquer en intérieur afin de faire face à la rudesse hivernale, il fixa deux caisses de pêches en guise de panier et prit le premier ballon qui lui passa sous le bras. Scindés en deux équipes, ses élèves devaient alors faire pénétrer la balle dans ces caisses juchées à trois mètres de hauteur, une telle réalisation rapportant un point à l’équipe. Le basket-ball, tel qu’il fut nommé dès ses débuts, venait de naitre.

Depuis, les caisses de pêches furent remplacées par un anneau fixé sur des panneaux en plexiglas, le ballon a gagné en diamètre et prit une teinte orange reconnaissable par tous tandis que le décompte des points fut perfectionné. Un élément caractéristique de ce premier match de basket-ball n’a quant à lui jamais évolué : Le revêtement du terrain.

Le gymnase du Springfield College était en effet recouvert d’un immense parquet fait en bois d’érable. La raison est toute simple, ce matériau que l’on trouvait en abondance dans le Nord de l’Amérique était très populaire pour son faible coût. Il équipait ainsi la plupart des gymnases, d’autant plus que le bois d’érable affichait une meilleure résistance à l’usure et une plus grande facilité d’entretien que des parquets faits en chêne, en noyer ou encore en cerisier.



Le bois d’érable et rien d’autre

Dans les treize règles originelles du basket-ball, James Naismith avait pourtant spécifié que la discipline qu’il venait de créer pouvait se pratiquer en intérieur comme en extérieur et ce, sur n’importe quelle surface. La porte à de nouveaux revêtements était ouverte. Lorsque le sport s’exportait en dehors des gymnases, on jouait majoritairement sur du bitume ou du tartan. En salle, une toile tendue à même le sol fut utilisée à l’occasion d’une rencontre disputée en 1931 au Madison Square Garden. Face au faible rebond qu’elle conférait et aux nombreuses chutes des joueurs se prenant les pieds dedans, l’idée fut très vite abandonnée et un parquet la suppléa à la hâte.

Au cours des années 1970, ce fut autour des surfaces synthétiques de faire leur apparition. Très appréciées pour recouvrir les sols des gymnases fraichement sortis de terre, une tentative d’intégration de ce revêtement fut observée dans le monde du basket-ball. Certaines universités se dotèrent d’un sol synthétique tandis qu’entre 1971 et 1975, les Houston Rockets durant leur bref passage au Hofheinz Pavilion recevaient les franchises adverses sur ce type de revêtement. Un cas unique dans l’histoire de la NBA.

Mais rien ne put véritablement remplacer le traditionnel parquet en bois d’érable. Sa dureté offre un rebond sans égal et permet d’éviter les faux-rebonds, tout en restant plus doux pour les genoux et les chevilles des joueurs qu’un revêtement de type bitume. Pas étonnant que sur les trente franchises composant la prestigieuse NBA, vingt-neuf d’entre-elles font confiance à l’érable, les Boston Celtics étant les seuls à jouer sur un parquet fait en chêne rouge.

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