Pourquoi les Australiens jouent en jaune et vert et les Japonais en bleu ?

Pourquoi les Australiens jouent en jaune et vert et les Japonais en bleu ?

Tout comme l’Italie et les Pays-Bas, les équipes nationales australiennes et japonaises font partie des rares sélections à ne pas revêtir un maillot reprenant le code couleur de leur drapeau national. Pourquoi ?

L’Australie, une fleur nationale comme symbole

Bien que leur drapeau sur lequel figure l’Union Jack soit teinté de bleu, de blanc et de rouge, cette île d’Océanie a fait du jaune et du vert leurs couleurs nationales. Un assortiment très souvent porté par les sportifs australiens, que ce soit au rugby à XV, au football ou dans le cadre des Jeux Olympiques. 

Ces deux couleurs représentent l’acacia doré. Également dénommée mimosa doré, cette plante originaire d’Australie est officiellement devenue leur fleur nationale en septembre 1988 à l’occasion du bicentenaire de l’indépendance du pays. Pour autant, bien avant cette proclamation, l’acacia était depuis des années considéré comme l’un des symboles de l’Australie. Ainsi, les Wallabies jouent en jaune et vert depuis 1928, lorsque la fédération australienne de rugby suppléa les tenues bleu ciel et marron, les couleurs des États de la Nouvelle Galles du Sud et du Queensland, par un ensemble aux couleurs du mimosa doré. Un changement qu’opérèrent également les Socceroos, leur équipe nationale de football qui se présenta en 1974 à sa première Coupe du Monde vêtue d’un ensemble jaune et vert. 

Une question de superstition au Japon ?

Contrairement au cas australien, les footballeurs japonais sont les seuls sportifs nippons à évoluer avec un maillot bleu, les autres fédérations ayant fait le choix d’arborer les couleurs rouges et blanches du drapeau national.

Plusieurs raisons peuvent expliquer la présence du bleu sur le maillot de la sélection japonaise. D’après une première théorie, cette couleur aurait été choisie afin de se démarquer des deux nations rivales que sont la Chine et la Corée du Sud, évoluant toutes les deux avec une tenue intégralement rouge. Selon une seconde version, le bleu représenterait à la fois le ciel et l’océan. Un choix pas si illogique pour ce pays insulaire composé de plus de 6 500 îles dont les quatre plus grandes sont Honshū, Kyūshū, Shikoku et Hokkaidō.

Mais l’hypothèse la plus largement répandue ferait remonter l’apparition de cette couleur aux années 1920 lorsque le Japon ne possédait pas encore une véritable équipe nationale. À cette époque, des joueurs de l’université impériale de Tokyo étaient chargés de représenter leur pays lors des rencontres officielles. Ces derniers portaient sur le terrain un haut bleu ciel en référence aux couleurs de leur école.

Suite à leur adhésion à la FIFA en 1929, le Japon se dota enfin d’une sélection nationale et décida de conserver la couleur bleu ciel introduite par les footballeurs de l’université de Tokyo. En 1936, la formation nippone remporta aux Jeux Olympiques leur première grande victoire internationale en disposant de la Suède à la grande surprise générale. S’imposant par trois buts à deux après avoir été mené 2-0 à la mi-temps, les Japonais évoluaient avec leurs maillots bleus qui d’après eux, leur avait porté chance. 

Par superstition, ils adoptèrent définitivement ce coloris, hormis une brève période en rouge à la fin des années 1980. Mais faute de bons résultats avec, le bleu fit son retour sur les maillots nippons dès 1992. 

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