Comment fonctionne le système de chronométrage en natation ?

Comment fonctionne le système de chronométrage en natation ?

Crédit : CC BY-SA 2.0 by Aringo

Le milieu aquatique au sein duquel se déroule les épreuves de natation impose de nombreuses contraintes en matière de chronométrage. La photo-finish ne pouvant être utilisée, l’établissement d’un classement ne peut se faire qu’à l’aide d’un système où ce sont les nageurs eux-mêmes qui arrêtent le chrono. Voici comment tout cela fonctionne.

Le panneau de contact, une réponse aux imprécisions du chronométrage manuel

Jusqu’aux Jeux Olympiques de 1968 organisés à Mexico, le chronométrage des épreuves de natation était effectué manuellement. Pour chaque ligne d’eau, trois arbitres prenaient place, chronomètre en main, et calculaient au dixième près le temps réalisé par un seul et même nageur. À leurs côtés, un juge devait quant à lui déterminer visuellement quel nageur avait touché le mur en premier. 

Cette méthode imprécise fut la source de fréquents litiges. L’un des plus célèbres remonte aux Jeux de Rome de 1960, lorsqu’un désaccord survenait à l’arrivée de la finale du 100m nage libre. Les chronométreurs étaient unanimes. Ils classaient l’Américain Lance Larson premier et l’Australien John Devitt second, battu d’un souffle. Pourtant, l’arbitre en chef accordait sa confiance au juge qui affirma avoir vu Devitt toucher le mur en premier. La victoire et le titre olympique lui revenait, même si tous les chronomètres démontraient le contraire. 

Huit années plus tard, Omega, horloger suisse et chronométreur officiel des Jeux débarquait à Mexico avec leur panneau de contact. Un nouveau dispositif testé un an auparavant, permettant d’éliminer pour de bon les litiges du chronométrage en natation. 

Principe et fonctionnement du panneau de contact

La méthode n’a depuis guère changé. Installé sur le mur à l’extrémité de la piscine, ce panneau de contact, également dénommé plaque de chronométrage, est relié à un chronomètre électrique qui se lance automatiquement au signal du départ, puis s’arrête dès lors qu’un nageur pose sa main sur ce panneau. Afin que le chronomètre ne puisse s’arrêter à cause des mouvements de l’eau et des vagues produites par les nageurs, la sensibilité de la plaque doit être suffisamment faible. D’après Omega, appliquer une force d’au moins 1,5 kg est nécessaire à l’arrivée. Suffisante pour discerner la main du nageur d’un éventuel courant parasite pouvant fausser le résultat.

En cas de litige ou de dysfonctionnement de ce système électrique, des caméras à haute vitesse, capables de filmer plus de 1000 images à la seconde sont installées à la verticale au-dessus du bassin olympique. Placées au niveau de l’arrivée, elles filment le moment où les nageurs touchent le mur. Bien souvent il s’agit d’une vérification supplémentaire venant confirmer le classement établi par le système de chronométrage électronique. 

Enfin, l’ensemble de ce dispositif est toujours secondé par de véritables arbitres chargés de chronométrer manuellement chaque nageur. Une méthode ancestrale utilisée en ultime recours si le chronométrage électrique venait à rencontrer une sévère défaillance.  

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