Si à première vue les sports hippiques et équestres peuvent sembler en tout point similaires, il existe cependant de multiples différences entre ces deux grands groupes de discipline sportive. À vrai dire, leur seul point commun se situe dans le fondement même de ces deux pratiques, à savoir la présence d’un cheval et d’une personne qui le monte. Mais alors, quelles sont les différences entre le sport hippique et le sport équestre ?
Sport hippique : Des courses de chevaux en hippodrome
Né il y a de cela quelques milliers d’années en Grèce antique, les sports hippiques, du grec « hippos » signifiant cheval, regroupent l’ensemble des courses de chevaux que l’on peut effectuer au galop, au trot ou encore à l’amble. Si l’on possède tous en tête les fameuses courses de chars que l’on effectuait dans les arènes romaines durant l’Antiquité, la pratique s’est depuis quelques peu diversifiée. De nos jours, elle regroupe aussi bien des épreuves montées, telle la traditionnelle course de plat, que attelées, à l’image du trot attelé, ancêtre des courses de chars.
Requérant un grand terrain plat et sans relief, le sport hippique se pratique dans un hippodrome, par des hommes et femmes dénommés jockeys ou drivers selon le type de course. On parle de jockey si ce dernier monte le cheval et de driver s’il est attelé et assis sur un sulky placé derrière.
Au-delà de sa pratique pure, l’une des principales particularités du sport hippique reste l’omniprésence des paris. Réalisés par de turfistes, la présence des paris sportifs dans le monde hippique remonte à l’Antiquité, avant de connaitre un véritable essor depuis la rénovation des courses hippiques au XVIIème siècle par les pays anglo-saxons.
Sport équestre : Une équitation davantage traditionnelle
D’un point de vue étymologique, le terme équestre provient quant à lui de la racine latine « equus », signifiant également cheval. Mais à l’inverse de leurs homologues hippiques, les sports équestres, eux, sont une pratique beaucoup plus récente, apparue au début du XXème siècle. À cette époque, les progrès techniques tel l’invention de la machine à vapeur, des moteurs à combustion ou encore de l’électricité firent perdre au cheval son aspect utilitaire. Monter à cheval devint dès lors un loisir et les premières disciplines dites équestres naquirent.
Se déroulant pour la plupart d’entre-elles au sein d’un centre équestre, on parle alors de concours pour dénommer ces compétitions sportives. Ces dernières regroupent diverses pratiques tel le dressage, le saut d’obstacle ou encore le concours complet, toutes réalisées par des hommes et femmes que l’on nomme non pas jockey, mais plutôt cavalier.
Si les paris ne figurent cette fois-ci pas dans l’ADN de l’équitation, les disciplines équestres possèdent un avantage par rapport à leurs homologues hippiques : Leur présence au programme des Jeux Olympiques. Reconnu par le CIO depuis 1900, le dressage, le saut d’obstacle et le concours complet sont les trois sports équestres dits olympiques. En dehors des Jeux, il convient d’ajouter à ces disciplines des pratiques bien moins mises en lumière tel la voltige, l’attelage ou encore l’endurance, afin de réunir la grande famille que peut-être l’équitation.
Voilà ce qu’est la différence entre sport hippique et sport équestre. D’un côté, la course de chevaux en hippodrome baignant dans l’univers des paris sportifs, de l’autre, une pratique propre aux centres équestres, peut-être plus récréative et artistique mais ô combien physique comme en attestent les concours de saut d’obstacle ou encore le cross-country.
D’un point de vue institutionnel, ces deux disciplines se distinguent également en possédant au sein de l’Hexagone leur propre fédération. Ainsi, la Fédération Nationale des Courses Hippiques regroupe comme son nom l’indique l’ensemble des pratiques se déroulant en hippodrome, tandis que la Fédération Française d’Équitation est à la tête d’un large panel de disciplines équestres, allant du concours de dressage au polo en passant par le horse-ball ou encore l’archerie équestre.
