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L’une des règles essentielles de la boxe anglaise stipule qu’un combattant est déclaré perdant si, après avoir été mis au tapis, il ne parvient pas à se relever dans les dix secondes qui suivent. Dans ce cas, son adversaire l’emporte.
Mais quand le combat va à son terme. Lorsqu’au terme des douze rounds de trois minutes, aucun des deux boxeurs n’est parvenu à mettre K.O. son rival. Comment les juges font-ils pour départager les deux combattants et donner un vainqueur ?
Assis à une table située au plus près du ring de boxe, trois juges (ou parfois cinq) ont pour mission de noter la performance des deux boxeurs sur une carte de pointage. À chaque round, ces juges attribuent, individuellement et sans communiquer entre eux, la note maximale de 10 au boxeur qui s’est montré plus fort que son adversaire. Le second, lui, hérite généralement d’une note de 9 ou de 8, en fonction de sa prestation livrée. Si un juge estime qu’aucun combattant n’est parvenu à prendre le meilleur sur son adversaire, il peut considérer le round comme nul et attribue la note de 10 aux deux boxeurs.
Sur quels critères s’appuient les juges pour noter les boxeurs ?
La notation en boxe est un exercice très subjectif. Chaque juge possède une perception différente du combat et préfère mettre en avant tel ou tel critère au détriment des autres. Par exemple, un juge peut privilégier le nombre de coups distribués par un boxeur quand son voisin, lui, s’appuiera essentiellement sur la qualité de ces coups.
Globalement, les juges prennent en compte quelques critères essentiels que sont :
- L’agressivité et la pression exercée par un boxeur.
- La qualité et la quantité des coups de poings. En règle générale, plus un coup sera précis et efficace, plus il sera apprécié par les juges, aux dépens de coups de poings nombreux mais peu percutants.
- La capacité d’un boxeur à se défendre et tenir sa garde face aux offensives de son adversaire.
- La mobilité du boxeur et sa capacité à occuper le plus grand espace possible sur le ring. Un combattant omniprésent au centre du ring sera très souvent privilégié à un boxeur qui préfère rester dans les cordes.
Vainqueur aux points, plusieurs cas de figures possibles
Si au terme des douze rounds, aucun des deux boxeurs n’est parvenu à s’imposer par K.O., le vainqueur du combat est déterminé aux points, en fonction des notes attribuées par les juges.
Après avoir additionné tous les points obtenus par chacun des deux boxeurs au fil des rounds, chaque juge livre son verdict et donne un vainqueur. Si les trois juges ont donné leur voix à un même boxeur, ce dernier est déclaré vainqueur sur décision unanime.
Mais parfois, il arrive que les avis des juges diffèrent. On parle alors de victoire sur « décision à la majorité », si un boxeur a obtenu les faveurs de deux juges et que le troisième a déclaré le combat comme nul, et de victoire sur « décision partagée », si ce même boxeur a reçu les préférences de deux juges, mais que le troisième avait donné sa voix en faveur de son adversaire.
Un combat de boxe peut également se terminer sur un match nul. Comme dans le cas précédent, il est dit « unanime » si les trois juges annoncent une égalité parfaite entre les deux boxeurs, « à la majorité » si deux juges font état d’un match nul et le troisième a donné la victoire à l’un des deux combattants, et « partagé » si les trois juges ont trois avis différents. L’un donnant la victoire au boxeur A, le second au boxeur B et le troisième notant le combat comme nul.