Dans nos voitures, ces cinq innovations sont héritées du sport automobile

Dans nos voitures, ces cinq innovations sont héritées du sport automobile

Des pièces indispensables, désormais présentes dans toutes les voitures de série et nées grâce à la compétition automobile. 

Les freins à disque

Hormis quelques petites citadines disposant encore de freins à tambour sur l’essieu arrière, la plupart de nos voitures de série sont équipés de freins à disque, assurant un freinage puissant.

Montés sur quelques véhicules militaires et de rares moto durant la première moitié du XXe siècle, le frein à disque a fait son entrée dans le secteur automobile en 1953, par l’intermédiaire de Jaguar. Cette année-là, le constructeur britannique réalisait le doublé aux 24 Heures du Mans. Deux Jaguar Type-C aux deux premières places, équipées de ce système de freinage novateur, leur conférant un net avantage à l’amorce des virages. 

Deux années plus tard, la Citroën DS était la première voiture de série munie de freins à disques sur l’essieu avant. Durant les années 1960, Renault équipait sa Dauphine de quatre freins de ce type, une première. 

Les rétroviseurs

Rendu obligatoire sur tous les véhicules depuis la convention de Genève de 1949, le rétroviseur a pour la première fois été utilisé dans le secteur automobile à l’occasion de la première édition des 500 Miles d’Indianapolis, en 1911.

Le vainqueur Ray Harroun pilotait une Marmon Modèle 32 version Wasp, équipée d’un rétroviseur central lui permettant de voir ce qu’il se passait derrière lui. Une innovation devenue indispensable, équipant les premiers véhicules durant les années 1920. Depuis, la convention de Genève a rendu obligatoire la présence d’au moins un rétroviseur à bord du véhicule, avant qu’un décret de 1971 vienne compléter la loi, ordonnant la présence d’un rétroviseur intérieur et d’un autre extérieur, monté sur le côté gauche de la voiture. 

Les feux antibrouillards

Quoi de mieux que les 24 Heures du Mans pour tester et mettre au point les premiers feux antibrouillard. En 1926, à l’occasion de la troisième édition de cette course disputée de jour comme de nuit, le constructeur Lorraine-Dietrich équipait ses véhicules des premiers feux antibrouillard afin d’améliorer la visibilité à travers les nappes de brume matinales. Un petit phare central d’une grande utilité, placé au milieu des deux autres. Sous le drapeau à damier, les trois Lorraine-Dietrich engagées s’adjugeaient les trois premières places. 

Le volant rond

Cela paraît impensable de nos jours, mais lors de la naissance de l’automobile, les premiers véhicules n’étaient pas équipées d’un volant rond. La direction était assurée par une tige métallique dénommée « queue de vache », qu’il fallait tourner à droite ou à gauche pour se diriger. 

Mais tout changea en 1894, à l’occasion de la course Paris-Rouen. Sur la ligne de départ, une Panhard et Levassor estampillée du n°24 se démarquait des autres. Son pilote, Alfred Vacheron, était le premier à être « au volant » de son véhicule, contrôlant la direction de son engin grâce au tout premier volant directionnel de forme ronde. 

Cette année-là, Alfred Vacheron s’adjugeait la quatrième place. La victoire ne lui était pas revenue, mais le prix de la meilleure invention, s’il en existait un, lui aurait sans doute été attribué. Très vite, la concurrence adoptait ce volant rond, désormais devenu une norme à bord de tout véhicule. 

La boîte de vitesse robotisée

Tous les véhicules n’en sont pas dotés, certes, mais cette boîte de vitesse, à mi-chemin entre les manuelles et les automatiques, est proposée en série sur certains modèles sportifs, ou en option pour des véhicules milieu de gamme.

Après quelques tentatives d’équiper des véhicules de série de ces boîtes robotisées, ce système démuni d’une pédale d’embrayage est arrivé sur le devant de la scène durant les années 1980, par l’intermédiaire du sport automobile. Au sein du Groupe C, une catégorie de véhicules prototypes destinés aux courses d’endurance, Porsche était le premier constructeur à équiper son modèle, la Porsche 962, d’une boîte robotisée à double embrayage dénommée DSG. Assurant un changement de rapport précis, rapide et sans le moindre à-coup, cette technologie regroupant les qualités des boîtes manuelles et automatiques, s’est rapidement imposée dans les différents secteurs du sport automobile, conférant aux voitures équipées une accélération fulgurante, sans rupture liée au passage de vitesse. 

Entrée au sein des voitures de série par l’intermédiaire de constructeurs liés au monde du sport tel Ferrari, les boites de vitesse robotisées se sont désormais largement démocratisées. 

Pour en savoir plus :

https://www.ouest-france.fr/sport/24-heures-du-mans/ce-que-votre-voiture-doit-au-sport-automobile-6397771

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