Top 10 des records qui ne seront certainement jamais battus

Top 10 des records qui ne seront certainement jamais battus



Comme beaucoup de sportifs aiment le répéter : « Les records sont faits pour être battus ». Dans certains cas, ils seront cependant très difficilement ou même impossible à battre. En voici justement un Top 10, classement recensant les records qui ne seront certainement jamais battus. 

10. Un match de rugby à XV conclu sur le score de 356-3

La première division belge de rugby à XV n’est certes pas réputée pour son prestige, elle peut tout de même se vanter de détenir le plus gros écart de points jamais enregistré au terme des 80 minutes de jeu.

Le 8 février 2015, le Royal Kituro s’imposa sur le score de 356-3 face au club de Soignies après un non-match de ces derniers en guise de protestation face au manque de professionnalisme du corps arbitral. Et à juste titre. L’arbitre principal avait ce jour-là oublié de se rendre sur le lieu de la rencontre pensant que celle-ci avait été annulée. Parvenant tout de même à trouver un remplaçant à la hâte, le coup d’envoi fut retardé de plus d’une heure. Entre temps, l’entraineur de Soignies ainsi que bon nombre de ses joueurs avaient déserté les lieux. Mais l’arbitre de substitution fut intransigeant et ordonna aux joueurs restés sur place de disputer la rencontre sous peine d’être sanctionné d’une défaite sur tapis vert. Préférant éviter cette peine, ils laissèrent leurs adversaires plaquer le ballon derrière l’en-but et acceptèrent sans broncher cette défaite, la plus lourde de l’histoire du rugby

9. Dimitrios Loúndras, médaillé olympique à l’âge de 10 ans

Lors des tout premiers Jeux Olympiques modernes en 1896 à Athènes, ce très jeune gymnaste grec était le benjamin des athlètes. En s’emparant du bronze lors de l’épreuve par équipe des barres parallèles, il devint et reste le plus jeune médaillé olympique de l’histoire des Jeux, grimpant sur le podium à 10 ans et 216 jours.

Bien que de nos jours il n’existe aucun âge minimum pour participer aux Jeux Olympiques, le CIO a recommandé ces dernières années aux diverses fédérations internationales de fixer leurs propres barrières. En gymnastique par exemple, les athlètes féminines âgées de moins de 16 ans ne peuvent plus prendre part aux Jeux et ce depuis 1997. À l’inverse, d’autres fédérations ne spécifient aucunes règles à ce sujet. On a ainsi pu assister lors des derniers Jeux de Tokyo au sacre de la Japonaise Momiji Nishiiya en skateboard, alors âgée de 13 ans. 

8. Usain Bolt seul sur 100m

En pulvérisant le 16 août 2009 au stade Olympique de Berlin son propre record du monde sur 100m d’un peu plus d’un dixième, Usain Bolt est devenu le premier homme sur terre à descendre sous la barre des 9,6s en affichant un chrono de 9,58 secondes.

Un record du monde qui devrait tenir encore de nombreuses années voire décennies. À ce jour, aucun sprinteur ne s’est approché à moins d’un dixième de cette marque référence. Pire encore, hormis Bolt, seuls quatre sprinteurs sont parvenus dans l’histoire de l’athlétisme à descendre sous les 9,75 secondes ; à savoir Yohan Blake, Tyson Gay, Asafa Powell et Justin Gatlin. Quatre sprinteurs impliqués à un moment de leur carrière dans des affaires de dopage. L’image d’Usain Bolt, elle, n’est entachée d’aucun contrôle positif. Et il reste plus de dix ans après ces mondiaux de Berlin l’homme le plus rapide de tous les temps, reléguant la concurrence au-delà du dixième de seconde. 

7. 149-0 pour un match de football

Soit environ un but toutes les 36 secondes. Comment est-ce possible ? En enchainant les buts contre son camp bien évidemment. 

Nous sommes à Madagascar en octobre 2002. Lors de l’avant dernière journée du championnat malgache, l’AS Adema est sacré champion national après le match nul de son dauphin au classement général, le SO de l’Emyrne. Un résultat faisant suite à un penalty très litigieux accordé en toute fin de rencontre à l’équipe adverse, mettant fin aux espoirs du SO de l’Emyrne d’être sacré champion de Madagascar, le club devant affronter l’AS Adema lors de l’ultime journée pour ce qui aurait dû être LE match décisif.

Mais dénué de tout enjeu, cette dernière rencontre servit de protestation envers l’arbitrage et l’injustice vécue. Afin de montrer leur mécontentement, les joueurs du SO de l’Emyrne passèrent les 90 minutes de la rencontre à enchainer les buts contre leur camp. Score final 149-0.

Inévitablement, des sanctions tombèrent à la suite de cet acte d’anti-jeu. L’entraineur du club fut suspendu pour une durée de trois ans tandis que quatre des joueurs du SO de l’Emyrne écopèrent eux aussi de plusieurs matchs de suspension. 

6. Marita Koch et son tour de piste en 47,60 secondes

C’est simple, depuis son record du monde sur 400m établi en 1985 à Canberra, elles ne sont que trois femmes à s’être approchées à moins d’une seconde de cette meilleure performance de l’histoire, dont Marie-José Perec en 1996 et Shaunae Miller plus récemment, en finale des Jeux de Tokyo.

Malheureusement, il se pourrait que cette indétrônable performance soit le fruit d’une pratique dopante. Si la sprinteuse allemande s’est toujours défendue face à de telles accusations et qu’aucun de ses contrôles s’est avéré positif, la prise de produits dopants était une pratique courante en RDA afin de faire briller leurs athlètes sur la scène internationale. Grâce à d’anciens documents rédigés par des chercheurs de la République Démocratique Allemande, le dopage organisé par l’Etat put en partie être élucidé. Selon ces sources, les athlètes dont Marita Koch recevaient des doses de Turinabol, un produit invisible lors des contrôles si on cessait sa prise cinq jours avant le début de la compétition. 

5. Uwe Hohn et ses 104 mètres au lancer de javelot

Ce record ne sera sans aucun doute plus jamais battu. En juillet 1984 à Berlin, ce lanceur allemand pulvérisa de plus de cinq mètres la précédente marque de référence en envoyant le javelot à 104,80 mètres. Premier athlète à lancer le projectile au-delà des 100m, sa performance et ce nouveau record du monde suscita de nombreuses interrogations en matière de sécurité. Le lancer de javelot était-il devenu une discipline trop dangereuse ?

Pour éviter qu’un drame ne se produise et qu’un javelot termine sa course dans les gradins, il fut en 1986 décidé de modifier l’engin. En avançant son centre de gravité de 4 cm, les javelots plongèrent désormais plus rapidement en direction du sol, réduisant la longueur des jets de l’ordre de 10%.

Ainsi, et suite à une nouvelle réforme survenue en 1991 qui interdit les javelots personnels, plus aucun lanceur ne fut capable d’atteindre cette barre des 100m au lancer de javelot. Le record du monde historique d’Uwe Hohn fut effacé des tablettes, il est depuis 1996 la propriété du Tchèque Jan Zelezny qui envoya le nouveau modèle de javelot à 98,48 mètres. 

4. Isner – Mahut, le match de tous les records

11 heures et 5 minutes. Voilà le temps qu’il aura fallu à John Isner et Nicolas Mahut pour se départager lors du premier tour de Wimbledon 2010. 

Débutant le 22 juin en début de soirée, la rencontre fut interrompue par la nuit après 2 heures et 54 minutes de jeu. Les deux joueurs étaient alors à deux sets partout et l’arbitre de chaise déclara que l’ultime manche serait à jouer le lendemain.

Un dernier acte marathon. Si un set au tennis dure généralement une heure et se termine par un tie-break en cas d’égalité à 6-6, dans le cadre des tournois du Grand Chelem, une règle modifiée depuis stipulait que la cinquième manche ne pouvait se conclure sur un tie-break. Deux jeux d’écart étaient nécessaires pour l’emporter et ce, qu’importe la durée de la rencontre. Nicolas Mahut et John Isner se livrèrent ce jour-là un duel sans précédent. Les heures s’enchainèrent, la fatigue se faisait ressentir, les jeux défilèrent les uns après les autres au point de bloquer le tableau d’affichage et pourtant, aucun des deux ne parvenait à conclure cet interminable set. Après plus de sept heures passées sur le court, la rencontre fut une nouvelle fois interrompue par la tombée de la nuit. 59-59 pouvait-on lire sur le tableau des scores. Le duel Isner – Mahut était devenu l’attraction du tournoi et tous attendirent la suite du combat le lendemain.

Un troisième jour qui cette fois-ci fut bien plus court. Après un peu plus d’une heure de jeu, Isner convertit sa 5ème balle de match d’un passing et s’imposa après 11 heures et 5 minutes sur le score de 6-4, 3-6, 6-7, 7-6, 70-68. Un match titanesque, le plus long de l’histoire, durant lequel de nombreux autres records furent battus tel le plus grand nombre d’aces. Depuis, pour éviter ces rencontres très usantes physiquement pour les joueurs, un super tie-break fut instauré en cas d’égalité dans la cinquième manche. 

3. Wilt Chamberlain et ses 100 points lors d’un match NBA

Malheureusement, il ne reste aucune vidéo de cette performance XXL. Simplement une photo du pivot des Warriors de Philadelphie tenant au terme de la rencontre une feuille sur laquelle était inscrit le chiffre « 100 » en référence à l’exploit qu’il venait d’accomplir.

Le 2 mars 1962, le club de Pennsylvanie accueille chez eux les New York Knicks, derniers de leur conférence, pour l’un des ultimes matchs de la saison régulière. La rencontre s’annonçant sur le papier déséquilibrée, elle se termina finalement sur le score spectaculaire de 169-147, nouveau record de points inscrits lors d’une rencontre de NBA.

Mais le plus impressionnant fut sans aucun doute la performance du pivot de Philadelphie Wilt Chamberlain. Meilleur marqueur de la ligue lors des deux précédentes saisons et déjà détenteur du record de points inscrits en un match, il se présenta face aux New Yorks Knicks au top de sa forme après avoir enchainé trois matchs de suite à plus de 60 points.

Cette rencontre face à la franchise New Yorkaise ne fut pour lui qu’une simple formalité. Étincelant de la première à la dernière minute, il inscrivit 31 points dans le dernier quart-temps dont un dunk à quelques secondes de la fin de la rencontre lui permettant d’atteindre cette barre des 100 points en un match que tous pensaient inatteignable. Une marque jamais égalée, la deuxième meilleure performance de l’histoire appartenant à Kobe Bryant et ses 81 points face aux Toronto Raptors en 2006. 

2. Robert Lewandowski et le quintuplé le plus rapide de l’histoire

Dans la carrière d’un sportif, il y a parfois des moments de grâce durant lesquels tout sourit à l’athlète. Robert Lewandowski a vécu cette incroyable sensation un soir de septembre 2015.

Alors que son équipe était menée 1-0 face à Wolfsburg, l’attaquant Polonais entra en jeu lors du coup d’envoi de la seconde période et débuta son festival offensif six minutes plus tard sur une passe décisive de Thomas Muller.

Après un second but quelques secondes plus tard, il inscrivit son troisième but à la 55ème minute de jeu réalisant ainsi le triplé le plus rapide de l’histoire en moins de quatre minutes. Puis les records s’enchainèrent. Un quadruplé en l’espace de six minutes et pour terminer un quintuplé en neuf minutes, conclu par un magnifique ciseau acrobatique inscrit à la 60ème minute de jeu. Un quart d’heure après son entrée en jeu, il venait à lui seul d’inverser la tendance et évita la déroute de son équipe au prix d’un quintuplé historique. 

1. Un combat de boxe de plus de 7 heures

Le 6 avril 1893 à 21h00 dans le Club olympique de la Nouvelle-Orléans, les boxeurs américains Andy Bowen et Jack Burke entamèrent ce qui allait devenir le plus long combat de boxe de l’histoire. 

Avec en jeu le titre de champion des poids légers et une prime de 2500$, aucun des deux protagonistes ne songea à l’abandon. Alors les heures s’écoulèrent. Les yeux des spectateurs se fermèrent les uns après les autres et malgré l’heure tardive, ni Bowen ni Burke ne parvint à prendre le dessus sur son adversaire. Épuisés physiquement, ne parvenant plus à tenir debout, les deux boxeurs furent arrêtés par l’arbitre du soir qui annonça au terme du 110ème round la fin de la rencontre. Après 7 heures et 19 minutes de boxe, le match fut déclaré sans vainqueur, mais rentra à tout jamais dans l’histoire de cette discipline. 

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