Top 10 des plus grands exploits du sport français

Top 10 des plus grands exploits du sport français

Crédit : CC BY-SA 2.0 by sd_ukrm

La victoire des Bleus à la Coupe du monde de 1998, le doublé de Marie-José Pérec aux Jeux Olympiques d’Atlanta ou encore la victoire du XV de France face à la Nouvelle-Zélande en demi-finale de la Coupe du monde 1999 de rugby. Voici les dix plus grands exploits du sport français.

10. Teddy Riner, invaincu durant 154 combats consécutifs

C’est une série d’invincibilité qui s’est achevée le 9 février 2020, sur les tatamis du Grand Slam de Paris. Ce jour-là, Teddy Riner s’inclinait face à Kokoro Kageura, le n°2 japonais. 

Avant celle-ci, sa dernière défaite remontait à septembre 2010, en finale des championnats du monde face à Daiki Kamikawa. Neuf années, cinq mois et vingt-six jours durant lesquels le judoka tricolore enchaîna 154 victoires de suite, lui permettant de glaner deux titres olympiques, quatre sacres aux championnats d’Europe et six couronnes mondiales. Riner devenait le judoka le plus décoré de sa catégorie. 

9. Renaud Lavillenie efface le record du monde de Sergueï Bubka

Le 15 février 2014, Renaud Lavillenie effaçait, en un bond, vingt-et-une années d’histoire. Au pays de Sergueï Bubka et sous le regard de ce dernier, le perchiste tricolore, en bout de piste, s’élançait à l’assaut de l’un des plus vieux records du monde de l’athlétisme. Une marque que l’athlète soviétique devenu ukrainien avait en sa possession depuis 1984, l’améliorant à 35 reprises pour la porter à 6,15 m en février 1993 à Donetsk.

Même ville et vingt-et-un ans plus tard, Renaud Lavillenie écrivait une nouvelle page de l’histoire, remportant son duel face à une barre placée à 6,16 m. Sans même l’effleurer, le champion olympique en titre la franchissait et devenait le nouveau maître de la discipline. Renaud exultait, Sergueï, dépossédé de son record mais pas dénué de fair-play, descendait des tribunes pour le féliciter. Une profonde marque de respect entre ces deux immenses champions. 

8. La victoire de Pierre Gasly à Monza

Parti en dixième position au volant de sa modeste Alpha Tauri, Pierre Gasly avait bénéficié d’un heureux concours de circonstances pour se retrouver en troisième position au 28e tour, lors de la relance d’une course interrompue par un drapeau rouge, déployé après la sortie de piste de Charles Leclerc. 

Les feux s’éteignaient. Le Français prenait un meilleur envol que Lance Stroll et récupérait le gain de la deuxième place derrière Lewis Hamilton, sous le joug d’une pénalité de cinq secondes à réaliser lors de son prochain arrêt au stand. Le pilote britannique exécutait immédiatement sa pénalité, laissant Gasly prendre les commandes de la course à l’entame des vingt-cinq derniers tours. Une éternité. À bord de sa McLaren, Carlos Sainz Jr, passé second, revenait dans les échappements du pilote tricolore. Le duel était lancé. Dans les longues lignes droites du circuit de Monza, la monoplace orange du pilote espagnol grossissait dans les rétroviseurs de Pierre Gasly. Au fil des tours, Carlos Sainz accentuait la pression, revenant à seulement quelques dixièmes de l’Alpha Tauri du jeune Français, zigzaguant dans les lignes droites pour limiter les effets de l’aspiration. Mais Gasly tenait bon. Au bout du 53e et dernier tour, il passait sous le drapeau à damier le premier, devenant le successeur d’Olivier Panis, à 24 ans et tout autant d’années après la dernière victoire française en Formule 1. 

7. Marie-José Pérec double la mise à Atlanta

Championne olympique en titre du tour de piste, Marie-José Pérec se présentait à Atlanta avec l’ambition de s’aligner à la fois sur le 200 m et le 400 m, comme un certain Michael Johnson côté masculin. 

Porte-drapeau de la délégation française, Marie-Jo débutait par le 400 m. Placée au couloir numéro 3 en finale, elle entrait en tête dans la dernière ligne droite et résistait face à la ténacité de l’Australienne Cathy Freeman. Marie-José Pérec devenait la première athlète de l’histoire à conserver son titre sur 400 m, avec à la clé un temps de 48,25 secondes, synonyme de nouveau record olympique. Les félicitations faites, venait l’heure pour elle de s’attaquer au demi-tour de piste, son second défi. 

Loin d’être la favorite face à la vitesse de pointe de la Jamaïcaine Merlene Ottey, Marie-José Pérec avait en revanche des qualités de finisseuse à faire valoir. En finale, les spécialistes de la discipline conservaient les commandes de la course jusque dans les quatre-vingts derniers mètres. Légèrement distancée, Marie-José Pérec parvenait à conserver son allure quand ses concurrentes commençaient à faiblir. Elle revenait pas à pas, jusqu’à se détacher dans les derniers mètres et s’imposer pour un dixième de seconde devant Merlene Ottey. 

La ligne d’arrivée franchie, Marie-Jo se prenait la tête dans ses bras, peinant à réaliser qu’elle venait d’accomplir ce pari fou de briller sur 200 m et 400 m, imitant la performance de Michael Johnson. 

6. La victoire de Yannick Noah à Roland Garros

Depuis le début de l’Ère Open (1968), il est le seul tennisman français à avoir inscrit son nom au palmarès d’un tournoi du Grand Chelem. C’était en 1983, sur les courts en terre battue de la Porte d’Auteuil.

Âgé de 23 ans et tête de série numéro 6, Yannick Noah n’avait jamais fait mieux qu’un quart de finale en Grand Chelem. Après quatre premiers tours remportés sans concéder le moindre set, le natif de Sedan atteignait de nouveau ce stade de la compétition à Roland Garros, comme lors des deux précédentes éditions. Éliminé respectivement par Victor Pecci et Guillermo Vilas en 1981 et 1982, Yannick Noah allait cette fois-ci se frotter à Ivan Lendl, tête de série numéro 3 et finaliste du dernier US Open. Le défi était de taille, mais après les trois premières manches, le joueur français remportait un dernier set 6-0 et se qualifiait pour les demi-finales du tournoi parisien, sa première en Grand Chelem. 

Opposé à son compatriote Christophe Roger-Vasselin, vainqueur surprise du n°1 mondial Jimmy Connors au tour précédent, Yannick Noah se qualifiait aisément pour sa première finale sur le court Central de la Porte d’Auteuil. Face à lui, Mats Wilander, tombeur de John McEnroe puis José Higueras, comptait conserver ce trophée remporté l’année passée. 

Sur sa surface de prédilection, Yannich Noah n’a pas tremblé. En trois sets seulement, le joueur français balaya le vainqueur sortant avant de se précipiter dans les bras de son père et fondre en larmes. Ce jour-là, devant son public, Yannick Noah devenait le premier et unique français vainqueur d’un tournoi du Grand Chelem, depuis le début de l’Ère Open. 

5. La remontée de Floria Gueï en finale du relais 4x 400m des championnats d’Europe

Dernière relayeuse du relais tricolore féminin, Floria Gueï s’élançait pour l’ultime tour de piste avec un retard de plus de dix mètres à combler sur le trio de tête, composé de l’Ukraine, la Russie et la Grande-Bretagne. L’emporter semblait impossible. Les espoirs s’amenuisaient au fil des mètres tant les trois femmes de tête survolaient la course, tandis que Floria Gueï ne faisait, qu’au mieux, maintenir l’écart. 

Mais à 150 mètres de l’arrivée, la lutte pour le plus précieux des métaux commençait à épuiser les organismes. L’Ukrainienne, la Russe et la Britannique montraient des premiers signes de fatigue. Derrière elles, Floria Gueï maintenait sa cadence et relançait son allure à l’entame de l’ultime ligne droite. Comptant toujours une dizaine de mètres de retard, la coureuse de 24 ans grappillait du terrain au fil de ses foulées, rattrapant à grandes enjambées un trio morcelé. 

À 40 mètres de la ligne d’arrivée, la Russe était la première à craquer, rattrapée par le rythme effréné de Floria Gueï. Le bronze était assuré. La dernière relayeuse française poursuivait sa folle remontée, arrivait au niveau de ses deux rivales dans les derniers mètres et se jetait en avant au moment de franchir la ligne d’arrivée. Elle qui possédait encore dix mètres de retard à l’entrée de la dernière ligne droite, s’imposait pour cinq centièmes devant l’Ukraine et la Grande-Bretagne, offrant à ses coéquipières l’une des médailles d’or les plus inespérées. 

4. Le triplé olympique en ski cross aux Jeux de Sotchi

Jamais la France n’avait enregistré un triplé olympique aux Jeux d’hiver, c’est désormais chose faite. 

Des quatre skieurs français engagés dans l’épreuve de ski cross, trois d’entre eux se qualifiaient pour la finale, opposés au Canadien Brady Leman. Chasuble rouge sur les épaules, jamais ce dernier n’a semblé être en mesure d’inquiéter le trio français pour le titre olympique. Longtemps troisième, Brady Leman glissait à la quatrième place avant de chuter dans le dernier virage. Jean-Frédéric Chapuis franchissait la ligne d’arrivée le premier, suivi d’Arnaud Bovolenta et Jonathan Midol. Un podium olympique 100 % français, une première depuis 90 ans et les Jeux de Paris organisés en 1924. 

3. Les nageurs français remportent le 4x 100m nage libre devant les États-Unis

La France était au couloir 6, les États-Unis au n°5. À gauche du relais tricolore, l’armada américaine, championne olympique en titre, comptait dans ses rangs deux des meilleurs nageurs de l’histoire qu’étaient Michael Phelps et Ryan Lochte. Le titre ne semblait pouvoir leur échapper. 

D’ailleurs, la prophétie se confirmait au terme de la première moitié de l’épreuve. Malgré deux très bons relais d’Amaury Leveaux et Fabien Gilot, Michael Phelps surfait sur l’eau. Intouchable, il permettait à ses coéquipiers de virer seuls en-tête à mi-parcours, comptant 76 centièmes d’avance sur la France, seconde. 

Troisième relayeur tricolore, Clément Lefert signait le troisième 100 m le plus rapide de cette finale et récupérait deux dixièmes au quatuor américain. Yannick Agnel s’élançait le dernier, 55 centièmes derrière Ryan Lochte. Si Phelps avait surfé sur l’eau, le natif de Nîmes volait au-dessus de la piscine olympique. Au terme d’un 100 m époustouflant bouclé en 46,74 s, Yannick Agnel rattrapait Lochte dans les quinze derniers mètres et décrochait le premier titre olympique français sur le relais 4x 100 m nage libre. 

2. Le XV de France renverse la Nouvelle-Zélande en demi-finale de la Coupe du monde de rugby

L’un des plus bels exploits du XV de France, parfois surnommé le « miracle de Twickenham ». En ce 31 octobre 1999 à Londres, jour de la seconde demi-finale de la Coupe du monde de rugby à XV, la France affrontait les All Blacks pour une place en finale, quatre mois après avoir encaissé une lourde défaite 54 à 7 en Nouvelle-Zélande. 

Revanchard, le XV de France inscrivait le premier essai du match par l’intermédiaire de l’ouvreur Christophe Lamaison. La Nouvelle-Zélande répliquait quelques minutes plus tard, puis prenait les devants à la mi-temps grâce à deux nouvelles pénalités. Un nouvel essai inscrit en début de seconde période permettait aux All Blacks de compter quatorze points d’avance. Le match semblait plié, les hommes de Jean-Claude Skrela peinaient à trouver des solutions. 

Mais il ne fallait pas enterrer le XV de France de sitôt. En l’espace de treize minutes, deux pénalités, deux drops et deux essais transformés permirent aux tricolores d’inverser la tendance. Les Bleus comptaient désormais douze points d’avance, puis une marge de dix-neuf points grâce à un nouvel essai de Bernat-Salles à la 75e minute de jeu. 

Malgré un sursaut d’orgueil du collectif Néo-Zélandais dans les dernières secondes de la rencontre, la messe était prononcée. Le XV de France s’imposait 43 à 31 et signait l’une des performances les plus mémorables de son histoire. 

1. La France remporte la première Coupe du monde de son histoire face au Brésil

On ne pouvait évidemment pas conclure ce classement sans parler de l’événement ayant réuni plusieurs millions de Français dans les rues, fêtant tous ensemble la victoire à domicile de leurs joueurs, au terme de l’une des compétitions sportives les plus populaires et prestigieuses au monde. 

Le 12 juillet 1998, la France remportait la première Coupe du monde de son histoire. Face aux champions du monde en titre. Face au grand Brésil de Ronaldo, les hommes d’Aimé Jacquet livraient une première mi-temps de très grande qualité, rentrant aux vestiaires avec deux buts d’avance grâce à deux coups de tête de Zidane. 

Le second acte était brésilien. Les Sud-Américains se ruaient en attaque, mettaient la pression sur la défense française jusqu’à faire craquer Marcel Desailly, exclu après un tacle irrégulier sur Cafu. La France tremblait, retenait son souffle, mais sur le terrain, les joueurs tenaient bon. Dans le temps additionnel, Emmanuel Petit concluait un contre éclair d’un tir croisé et venait délivrer le Stade de France et les millions de téléspectateurs français. Score final : 3-0. Les Bleus étaient champions du monde. 

Bien sûr, on aurait également pu citer la victoire de l’Olympique de Marseille en Ligue des Champions, les multiples titres olympiques de Martin Fourcade, le palmarès de l’équipe de France de handball, les cinq Tour de France remportés par Bernard Hinault, le doublé de Julian Alaphilippe aux championnats du monde ou encore le record du monde de Laure Manaudou. Mais dans un top 10, il n’y a malheureusement que dix places…

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