Top 10 des sportifs qui auraient pu faire carrière dans une autre discipline

Top 10 des sportifs qui auraient pu faire carrière dans une autre discipline

Avant de briller dans leur sport actuel, certains athlètes débutèrent leur parcours de sportif en excellant dans une tout autre discipline. Des exploits de Primoz Roglič au saut à ski au parcours de gymnaste de Sébastien Loeb, découvrez ces sportifs qui auraient pu faire carrière dans un autre sport. 

10. Lance Armstrong et le triathlon

À la suite de sa carrière de cycliste, l’arrivée de Lance Armstrong sur triathlon en 2012 n’était qu’un retour à son premier amour. Car avant de devenir un talentueux cycliste mais aussi le coureur le plus décrié de l’histoire à la suite de ses multiples affaires de dopage, Lance Armstrong pratiquait durant sa jeunesse le triple effort.

Aussi à l’aise dans l’eau que sur un vélo ou avec des baskets aux pieds, Armstrong remporta le titre de champion junior des États-Unis à deux reprises, en 1989 et 1990. Une courte expérience dans l’univers du triathlon puisque deux années plus tard, le coureur américain décidait de se consacrer uniquement au cyclisme et rejoignait l’équipe Motorola. Indiscipliné, refusant le statut d’équipier ce qui entraina de nombreuses disputes avec ses directeurs sportifs, Lance Armstrong, maillot de champion des États-Unis sur le dos révéla son talent en 1993 en décrochant une première victoire d’étape sur le Tour de France avant un titre de champion du monde sur route. 

9. Ashleigh Barty et le cricket

Victorieuse du tournoi junior de Wimbledon en 2011 et érigée au rang de grand espoir du tennis australien, Ashleigh Barty mit entre parenthèse sa carrière de joueuse de tennis dès 2014 à tout juste 18 ans. Durant un an et demi, la future triple lauréate en Grand Chelem s’essaya avec réussite à son autre passion le cricket.

Sous les couleurs des Brisbane Heat, elle participa à la saison inaugurale de la Women’s Big Bash League, la ligue féminine australienne de cricket Twenty20, une variante du cricket disputée sous un format plus court. Avec sept victoires pour autant de défaites, Ash Barty et son équipe terminèrent cette saison 2015-2016 à la sixième place sur huit équipes engagées.

Quelques semaines seulement après le terme de cette saison, la joueuse australienne annonçait ne pas réitérer l’aventure et se recentrer à nouveau sur le tennis. En six ans, elle remporta trois des quatre tournois du Grand Chelem, une victoire aux Masters et accéda au rang de n°1 mondiale.

Crédit : CC BY 2.0 by Steven Pisano

8. Sébastien Loeb et la gymnastique

Avant de devenir un as du volant, le nonuple champion du monde des rallyes était très habile sur les agrès de gym. 

Suivant les traces de son père Guy, champion de France universitaire de la discipline, Sébastien Loeb débuta la gymnastique dès l’âge de trois ans et remportait régulièrement dans les catégories juniors le championnat d’Alsace. Sur le plan national, il accrocha au mieux une 5e place avant de se détourner progressivement de la gym. L’achat de sa première mobylette alors qu’il n’était qu’adolescent lui fit découvrir une véritable passion pour la vitesse et un don pour le pilotage. Participant à des courses clandestines au volant d’une Renault 5 GT Turbo achetée une fois son permis en poche, Sébastien Loeb perfectionnait ses freinages et son sens des trajectoires sur des routes alsaciennes qu’il sillonnait à vive allure. Des excès de vitesse lui valant d’ailleurs quelques ennuis avec la gendarmerie, avant de s’inscrire dès 1995 à une opération de détection plus conventionnelle qui lui permettra de devenir pilote de rallye. 

7. Carl Lewis au basket-ball

Et si son historique quadruplé réalisé en 1984 aux Jeux Olympiques de Los Angeles ne tenait qu’au refus d’une reconversion dans le basket-ball ? Certes, cela parait très peu probable mais en juin 1984, un mois avant le début des Jeux une porte grande ouverte vers la NBA s’ouvrit devant lui.

À l’occasion de cette draft restée comme l’une des plus célèbres de l’histoire de la NBA, les Chicago Bulls réalisèrent le gros coup en s’offrant Michael Jordan dès le premier tour. Ce que l’on sait moins, c’est que la franchise de l’Illinois a également misé une pièce sur Carl Lewis, récent champion du monde du 100m en le sélectionnant en 208e position. Malgré sa pointe de vitesse et l’incroyable détente dont il jouissait, le sprinteur américain ne foulera jamais les parquets de NBA, préférant se concentrer sur sa carrière d’athlète et les Jeux de Los Angeles. Un choix judicieux, Carl Lewis réalisant à domicile le quadruplé 100m, 200m, 4x100m et saut en longueur comme l’avait fait un certain Jesse Owens quarante-huit ans auparavant. 

6. Nasser al-Attiyah et le tir

Le cousin germain de l’actuel Émir du Qatar a longtemps mené une double carrière de sportif professionnel. En parallèle de sa passion pour le sport automobile et les multiples titres de champion du Qatar des rallyes qu’il glana au cours des années 2000, Nasser al-Attiyah était également un excellent pratiquant de tir spécialisé dans le skeet (ball-trap). Participant aux Jeux Olympiques à cinq reprises entre 1996 et 2012, il fut désigné porte-drapeau de son pays à Pékin en 2008 avant de décrocher la médaille de bronze en skeet quatre années plus tard aux Jeux de Londres.

À la suite de cette expérience, Nasser al-Attiyah décidait de mettre un terme à sa carrière de tireur pour se recentrer sur le sport automobile, sa passion première. Après un premier Rallye-Dakar remporté en 2011, le spécialiste des rallyes-raids décrocha un second succès en 2015 puis trois nouveaux depuis 2017 et sa venue chez Toyota, faisant de lui le second pilote le plus victorieux du Rallye-Dakar dans la catégorie auto. 

5. Tom Brady et le baseball

Athlète polyvalent durant ses années lycées, le futur plus grand quarterback de l’histoire brillait aussi bien en baseball qu’au football américain. Talentueux receveur, il se fit d’ailleurs remarquer en premier lieu pour ses performances au baseball et fut approché par les Expos de Montréal, un club de MLB qui sélectionna le jeune américain au 18e tour du repêchage de 1995.

Mais Tom Brady en était convaincu, son avenir ne pouvait s’écrire autrement qu’avec un ballon ovale dans les mains. Délaissant le baseball et cette offre des Expos de Montréal, il se tourna pleinement vers le football américain bien qu’au lycée sa place de titulaire n’était pas pleinement acquise.

À force de persévérance et après un passage en NCAA sous les couleurs de l’université de Michigan, Brady rejoignit timidement les rangs de la NFL, drafté en 199e position par les New England Patriots. Après une première saison comme remplaçant, le quarterback profita en 2001 de la blessure de Drew Bledsoe pour accumuler du temps de jeu, enchainer les bonnes performances et assurer sa place de titulaire. En février 2002, il conclut de la plus belle des manières cette seconde saison par une victoire au Super Bowl XXXVI avec en prime le titre de MVP de la rencontre. 

Crédit : CC BY SA 2.0 by Keith Allison

4. Tim Duncan et la natation

Natif des îles Vierges américaines, le futur ailier des Spurs débuta la natation dès son plus jeune âge, marchant dans les traces de sa sœur ainée qui en 1988 représenta les États-Unis dans le bassin olympique des Jeux de Séoul.

Brillant du 50m au 400m nage libre, tout aussi prometteur sur des épreuves de dos, les chronos affichés par Tim Duncan annonçaient une belle carrière de nageur avec comme point de mire les Jeux Olympiques de 1992 organisés à Barcelone. Mais en 1989, l’ouragan Hugo bouleversa sa vie comme celle des habitants des îles Vierges. Frappant durement cet archipel des Antilles, les rafales de vents atteignant les 200 km/h détruisirent la piscine olympique de l’île de Sainte-Croix au sein de laquelle Tim Duncan s’entrainait. Privé de bassin, il essaya de poursuivre sa préparation en mer mais sa peur des requins s’avéra trop forte. 

Renonçant à la natation et attristé par le décès soudain de sa mère, atteinte d’un cancer, Tim Duncan avait besoin de changement et voulut s’essayer à une nouvelle discipline. En suivant les conseils de son beau-frère Ricky, il débuta le basket-ball à l’âge de 14 ans et ne remit plus jamais les pieds dans un bassin olympique. 

3. Primoz Roglic au saut à ski

Né au nord de l’actuelle Slovénie dans la région montagneuse de Styrie, Primoz Roglič s’orienta vers le saut à ski dès l’âge de ses huit ans. À quatorze ans, le futur triple vainqueur du tour d’Espagne participait déjà à des manches de Coupe continentale de saut à ski puis devenait en 2006 vice-champion du monde junior par équipe avec ses coéquipiers slovènes. 

En 2011, quatre années après avoir subi une lourde chute en compétition lui provoquant une commotion cérébrale, Primoz Roglič décidait à 22 ans de mettre un terme à sa carrière de sauteur à ski. Il s’essaya au cyclisme dès l’année suivante et signa en 2013 un premier contrat professionnel au sein de la formation Adria Mobil, équipe continentale dont il défendra les couleurs le temps de trois saisons avant de découvrir le World Tour du côté de la Jumbo-Visma. 

2. Lev Yachine au hockey sur glace

Le plus grand gardien de l’histoire, l’unique portier à avoir remporté le Ballon d’Or connut des débuts bien difficiles dans le monde du football. S’engageant en 1950 au sein du Dynamo Moscou, Lev Yachine passa la grande majorité de ses premières années sur le banc des remplaçants, relégué en seconde position dans la hiérarchie des gardiens de but derrière Alexei Khomich. Ne possédant que très peu de minutes de temps de jeu, l’un de ses entraineurs le convainc de rejoindre les rangs de la section hockey du Dynamo Moscou et garder les buts de l’équipe première.

Sur la glace, le talent de Lev Yachine ne mit guère de temps à éclore. Très vif et capable d’arrêts réflexes, il s’imposa rapidement comme l’un des meilleurs gardiens du championnat russe et souleva en 1953 la Coupe Nationale en compagnie de ses coéquipiers.

À cette même période, Alexei Khomich quitta le Dynamo Moscou et laissait le poste de gardien de but vacant. Bien que ses performances en hockey sur glace lui promettaient le plus bel avenir, Lev Yachine ne pouvait manquer cette occasion. Souhaitant plus que tout briller sur herbe et s’imposer comme le gardien titulaire de son club de toujours, il rangea ses patins et retourna défendre les cages de la section football. L’année suivante, il était appelé en sélection nationale pour défendre les couleurs de l’Union Soviétique. Le début de son incroyable carrière. 

1. Remco Evenepoel au football

Avant de devenir l’un des nouveaux phénomènes du cyclisme mondial, celui que l’on compare à Eddy Merckx fit ses premiers pas de sportif dans la peau d’un footballeur. 

Très adroit avec un ballon au pied et déjà doté d’une remarquable endurance, le jeune Remco évoluait comme milieu de terrain dans les équipes de jeune d’Anderlecht et du PSV Eindhoven. Son aisance sur le terrain lui ouvrit les portes de la sélection belge des U15 au U17, équipes au sein desquelles il portait tantôt le brassard de capitaine.

Mais en 2016, l’amour qu’il portait pour le football se dissipa progressivement. Ne faisant plus partie des premiers choix de ses entraineurs, laissé de plus en plus fréquemment sur le banc de touche, Remco décidait de dire adieu au monde du ballon rond et se tourner vers une discipline qui fit la renommée de son père Patrick Evenepoel : le cyclisme. Bien qu’il se consacrât pleinement à cette pratique sur le tard, le prodige belge fit une entrée fracassante en obtenant rapidement des premiers résultats très prometteurs. Sacré champion d’Europe du contre-la-montre juniors en 2018, il signa son premier contrat professionnel l’année suivante au sein de la formation Deceuninck-Quick-Step, puis remporta son premier succès en World Tour quelques mois plus tard à l’occasion de la Clásica de San Sebastián, conclue en solitaire.

Crédit : CC BY-SA 4.0 by Granada

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