Top 10 des pires pilotes de l’histoire de la Formule 1

Top 10 des pires pilotes de l'histoire de la Formule 1

Crédit : CC BY-SA 2.O by Karting Nord

Alors que Michael Schumacher, Lewis Hamilton ou encore Sebastian Vettel comptent parmi les meilleurs pilotes que la Formule 1 ait connue, en bas de la liste, d’autres se sont illustrés par de piètres performances et des records rocambolesques, faisant d’eux les pires pilotes de l’histoire de la catégorie reine.

10. Nico Hülkenberg, aucun podium en 181 Grand Prix

De tous les pilotes présents ici, Nico Hülkenberg est sans aucun doute le meilleur de tous, ou du moins celui ayant eu le moins de chose à se reprocher. En l’espace de onze saisons de Formule 1, le pilote allemand a rarement fait parler de lui pour son comportement dangereux en piste, a connu la pole position, fut l’auteur de deux meilleurs tours en course et inscrivit un total de 511 points. Des statistiques qu’auraient aimé avoir certains pilotes engagés dans la catégorie reine du sport automobile.

Oui mais voilà. Nico Hülkenberg possède un triste record dont il aimerait bien se débarrasser. Avec 181 départs en Formule 1, il est à l’heure actuelle le pilote le plus expérimenté à n’être jamais monté sur un podium. Terminant quatrième d’une course à deux reprises, figurant en tête d’un Grand Prix durant 43 tours et se classant très régulièrement dans les points, l’actuel réserviste de l’écurie Aston Martin aimerait retourner en F1 et mettre fin à cette malédiction. Sa signature chez Haas pour la saison 2023 semble très proche d’aboutir.

9. Pastor Maldonado, des pénalités à la pelle

En qualification, Pastor Maldonado a souvent montré qu’il était un brillant pilote, capable de se placer à plusieurs reprises en haut de grille jusqu’à décrocher la pole position au Grand Prix d’Espagne de 2012. Une place de choix qui lui permit de remporter son unique victoire en Formule 1 le lendemain, le plus bel exploit de sa carrière.

Mais lorsque venait la course, ce pilote vénézuélien était un autre homme. Dangereux en piste, bien trop agressif, il accumula durant ses cinq saisons en Formule 1 et les 96 Grand Prix qu’il disputa un total de 29 pénalités. Aucun autre pilote n’était capable de rivaliser avec lui, pas même son coéquipier Romain Grosjean. Tantôt jugé coupable de certains accrochages, tantôt sanctionné pour un départ volé ou tantôt pénalisé pour ne pas respecter le régime de voiture de sécurité, Maldonado savait varier les plaisirs, allant même jusqu’à prendre plusieurs pénalités lors d’une seule et même course. Un véritable maitre en la matière. 

Crédit : CC BY-SA 3.0 by Morio

8. Hans Heyer, un départ illégal et puis s’en va

L’envie était trop forte pour ce pilote allemand. Excellent en karting, Hans Heyer eut lors du Grand Prix d’Allemagne de 1977 l’occasion de réaliser son rêve et devenir pilote de Formule 1 lorsqu’un certain Günther Schmidt l’appela et lui proposa un baquet au sein de son écurie.

Ne pouvant refuser la proposition, Hans Heyer accepta et se retrouva le samedi en piste à disputer la séance de qualification de son Grand Prix national.

Malheureusement, l’aventure tourna court pour le pilote allemand. Auteur du 25e temps, il ne pouvait prétendre à une place sur la grille de départ le dimanche, qui comme le règlement le stipulait pouvait accueillir uniquement les 24 pilotes les plus rapides. Mais en tant que premier non-qualifié, il pouvait encore espérer un forfait de dernière minute et remplacer au pied levé un adversaire non partant. Le dimanche, Hans Heyer monta à bord de sa monoplace et pria pour qu’un pilote soit victime d’un ennui mécanique avant le départ. Mais c’était peine perdue. Le départ allait être donné dans quelques minutes et les 24 hommes qualifiés figuraient tous sur la grille.

C’est alors qu’il eut l’idée d’enfreindre le règlement et prendre malgré tout le départ de cette course. Grâce à la complicité de quelques connaissances, Hans Heyer se fit emmener en bout de voie des stands et attendit sagement le lancement de la course. Voyant que tous les pilotes s’étaient élancés, il accéléra et regagna la piste en dernière position sans qu’aucun commissaire ne s’aperçût de rien. Hans Heyer avait réussi son coup. Malheureusement, son aventure en Formule 1 tourna court. Le pilote allemand fut contraint à l’abandon après quelques tours seulement à la suite d’un bris de transmission. Il sera finalement disqualifié par les commissaires pour son départ « pirate », faisant de lui l’unique pilote non-qualifié puis disqualifié alors qu’il avait entre-temps abandonné. 

7. Ottorino Volonterio, l’homme aux 130km de retard

Finir un Grand Prix avec quelques tours de retard vis-à-vis du vainqueur, cela s’est déjà vu maintes et maintes fois. Pour la deuxième des trois courses de F1 qu’il disputa, ce pilote suisse des années 1950 termina bon dernier, à six tours du lauréat Juan Manuel Fangio. Dans l’histoire de la Formule 1, cela ne semble pas être la pire performance.

Et pourtant, ça l’est. Car ses six tours de retard, Ottorino Volonterio les encaissa à l’occasion du Grand Prix d’Allemagne organisé sur le mythique Nürburgring Nordschleife. Un tracé gigantesque de plus de 22 kilomètres de long, tellement immense que le Grand Prix ne comptait cette année-là que 22 tours.

Du coup, dépassé à six reprises par Juan Manuel Fangio en l’espace de 22 boucles, Volonterio termina le Grand Prix avec un peu plus de 130 kilomètres de retard sur le vainqueur du jour. Sur un circuit de taille standard, cela correspondrait à accuser environ 25 tours de retard.

6. Jean-Denis Delétraz, le Ottorino Volonterio des temps modernes

Même nationalité et même talent en Formule 1. Avec quelques résultats corrects au championnat de France de Formule 3 puis en Formule 3000, ce pilote suisse accéda à la Formule 1 à l’occasion du dernier Grand Prix de la saison 1994, parvenant à négocier un baquet au sein de l’écurie Larrousse en échange d’une belle aide financière.

Pour sa première expérience dans la cour des grands, l’expérience fut assez douloureuse. Cassant sa boîte de vitesse, Jean-Denis Delétraz fut contraint à l’abandon au 57e tour du Grand Prix d’Australie alors qu’il accumulait déjà dix tours de retard sur le leader de la course.

Mais grâce à sa fortune, Delétraz obtint une seconde chance en Formule 1 la saison suivante, recruté par Pacific Racing en milieu de saison. Contraint une nouvelle fois à l’abandon au Portugal alors qu’il s’élançait bon dernier, le pilote suisse termina son premier et unique Grand Prix une semaine plus tard sur le circuit du Nürburgring (version courte), accumulant tout de même sept tours de retard sur le lauréat du jour, un certain Michael Schumacher. Son aventure s’acheva ici, après trois Grand Prix en carrière et beaucoup plus de tours de retard. 

Crédit : CC BY-SA 3.0 by Jean-Michel Le Meur

5. Dave Walker, l’anti Emerson Fittipaldi

Au terme d’une brillante saison de Formule 3, Dave Walker est recruté durant la saison 1971 par l’écurie Lotus. Bien qu’il ne disputât qu’un seul Grand Prix qu’il abandonna au bout de cinq tours, le fondateur de la marque Britannique accorda sa confiance au pilote australien et fit de Dave Walker un pilote titulaire lors de la saison 1972, aux côtés d’Emerson Fittipaldi.

Cette année-là, Fittipaldi domina la concurrence. Vainqueur de cinq des douze Grand Prix au programme, il décrocha le premier titre de champion du monde de sa carrière et permit à son écurie Lotus de remporter le classement des constructeurs.

Du côté de Dave Walker, l’année fut bien plus difficile. Doté de la même monoplace que Fittipaldi, le pilote australien enchaina les abandons et se classait au mieux en milieu de peloton, obtenant une neuvième place comme meilleur résultat. Au terme de cette saison, alors que Fittipaldi avait accumulé 61 points, Dave Walker, lui, n’avait même pas ouvert son compteur. Pour la première et unique fois de l’histoire de la Formule 1, le coéquipier d’un champion du monde n’était pas parvenu à inscrire le moindre point au terme de la saison. Fittipaldi fut reconduit chez Lotus, Dave Walker dut laisser son baquet à Ronnie Peterson. 

4. Claudio Langes, aucun départ malgré 14 tentatives

Recruté grâce à sa fortune par la petite écurie italienne Eurobrun Racing en début de saison 1990, Claudio Langes n’aura jamais disputé le moindre Grand Prix malgré quatorze tentatives. Un record.

Relativement peu talentueux et guère aidé par une monoplace manquant de performance, le pilote italien échoua à quatorze reprises en séance de pré-qualification le vendredi matin, signant à chaque fois l’un des pires chronos de la session. Des résultats bien trop médiocres pour qu’il puisse espérer figurer parmi les trente pilotes autorisés à prendre part à la suite du week-end. Son écurie se retirant alors qu’il restait deux Grand Prix à disputer, Claudio Langes clôtura sa presque carrière en Formule 1 quelques mois seulement après l’avoir débuté, sans jamais avoir réussi à dépasser le stade des pré-qualifications organisées le vendredi en tout début de matinée. 

3. Ernst Loop, le pilote à la plus courte carrière en Formule 1

En plus de 70 ans de Formule 1, aucun autre pilote n’eut une carrière plus courte que la sienne. Prenant part à son unique Grand Prix en Allemagne au cours de la saison 1953, Ernst Loof, au volant d’une monoplace qu’il avait lui-même dessiné, s’élança sur la grille de départ en 31e position sur 34 partants. Le reste appartient à l’histoire. Une fois le départ donné, le pilote allemand jaillit de sa position, fit deux mètres et s’arrêta net à cause d’une pompe à carburant défaillante. N’ayant même pas pu franchir la ligne de départ, sa carrière en Formule 1 s’arrêta ici, deux secondes après qu’elle ait débutée. 

2. Al Pease, l’unique pilote exclu d’un Grand Prix pour lenteur excessive

Deux Grand Prix au compteur et une performance qui restera pour l’éternité dans les annales de la Formule 1. En 1969 à l’occasion du Grand Prix du Canada, le pilote local disputait la seconde et dernière course de F1 de sa carrière, deux années après le Grand Prix du Canada de 1967 qu’il termina avec de multiples tours de retard suite à de nombreux arrêts au stand pour réparer des ennuis mécaniques.

Cette fois-ci, Al Pease comptait faire mieux. S’élançant depuis la dix-septième position au volant d’une Eagle T1G bien moins fiable et performante que les autres monoplaces engagées, le pilote canadien était déterminé à réaliser le meilleur Grand Prix possible. Soignant ses trajectoires, réalisant les meilleures sorties de virage possible, il offrait ce jour-là un récital de pilotage exécuté… à toute petite vitesse.

En piste, Al Pease était lent. Très lent même. Au bout de cinq tours de course, Jackie Stewart lui prenait déjà un tour. Le comportement du pilote canadien était même dangereux. Concentré sur sa course, il restait sur la trajectoire principale et en oubliait les autres pilotes qui, à leurs risques et périls, le doublaient à haute vitesse. Provoquant la colère de divers directeurs d’écurie, le comportement d’Al Pease fut réprimé par les commissaires d’un drapeau noir, devenant le premier et à ce jour unique pilote de Formule 1 disqualifié d’un Grand Prix pour lenteur excessive. 

1. Andrea De Cesaris et ses 70% d’abandon

Évidemment, on ne pouvait pas clore cet article sans parler d’Andrea De Cesaris allias le recordman d’abandon en Formule 1.

Des 208 courses qu’il disputa, le pilote italien abandonna 147 d’entre-elles soit sept Grand Prix sur dix. Particulièrement agressif en piste et pilotant pour des écuries peu fiables, sa pire saison reste sans doute cette année 1986 durant laquelle il abandonnera sur quatorze des quinze Grand Prix au programme, attendant l’avant dernière manche pour enfin voir le drapeau à damier.

En 1994, après quatorze ans en Formule 1, De Cesaris faisait ses adieux à la catégorie reine du sport automobile, emmenant dans ses bagages le taux d’abandon le plus élevé pour un pilote de F1 mais aussi le record du plus grand nombre de Grand Prix disputés sans remporter la moindre victoire. Repose en paix « De Crasheris ».

Crédit : CC BY-SA 2.0 by Karting Nord

1 réflexion sur “Top 10 des pires pilotes de l’histoire de la Formule 1”

  1. Vous oubliez quelques pointures comme les japonais Taki Inoue et Yuji Ide, l’espagnol Adrian Campos, l’italien Giovanni Lavaggi, le colombien Ricardo Londono Bridge, le britannique Perry Mc Carthy et, beaucoup plus récent, l’immense Nikita Mazepin!

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