Bleu, rouge, jaune, vert, bicolore, avec des bandes ou encore des carreaux, chaque drapeau brandi par la direction et les commissaires de course possèdent une signification bien précise, imposant aux pilotes de suivre une certaine consigne. Petit tour d’horizon des différents drapeaux visibles en bord de piste.
Les drapeaux s’adressant à tous les pilotes en piste
Le drapeau jaune
Drapeau le plus fréquemment sorti par les commissaires de course, le drapeau jaune permet d’avertir les pilotes d’un danger. Dans la grande majorité des cas, il est utilisé lorsqu’un ou plusieurs véhicules se trouvent à l’arrêt, victimes d’un ennui mécanique, d’une sortie de piste ou d’un accident.
Un drapeau jaune agité impose aux pilotes de ralentir et ne pas tenter de dépassement. Lorsqu’un double drapeau jaune est sorti, le danger est plus conséquent. Les pilotes doivent alors davantage ralentir et se tenir prêt à s’arrêter si cela venait à être nécessaire.
Ces drapeaux sont parfois accompagnés d’un panneau portant la mention « SC », « VSC », « Slow Zone » ou encore « FCY ». Les deux premières abréviations indiquent respectivement la présence d’une Safety Car ou la mise en place d’une Virtual Safety Car, système introduit en 2014, imposant à tous les pilotes de respecter la même allure et ne pas gagner du temps sur leurs adversaires.
La « Slow Zone » et la « Full Course Yellow » sont quant à elles utilisées en endurance ou en Formule E. À la suite d’un incident, la première indique une vitesse à respecter sur une portion précise du circuit. La seconde, elle, étend cette limitation à l’ensemble du tracé. La course est virtuellement neutralisée.
Le drapeau vert
Il met fin au drapeau jaune et annonce que l’incident est terminé. Il n’y a plus de danger en piste, la course peut reprendre ses droits.
Le drapeau rouge
À l’inverse, lorsque l’incident est grave et nécessite une longue intervention, le drapeau jaune peut se transformer en drapeau rouge, annonçant l’interruption immédiate de la course. Pouvant être sorti uniquement sur ordre de la direction de course, ce drapeau invite les pilotes à regagner les stands une fois leur tour terminé. Lorsque la piste est à nouveau praticable un second départ permet de relancer la course. Il peut être arrêté depuis la grille ou lancé derrière la voiture de sécurité.
Le drapeau à bandes rouges et jaunes
Il prévient les pilotes d’un changement d’adhérence de la piste, notamment lorsqu’il se met à pleuvoir ou que de l’huile s’est échappée d’un véhicule.
Le drapeau blanc
En Formule 1 ou en endurance, il permet d’indiquer la présence d’un véhicule lent sur la piste telle une ambulance, une dépanneuse ou un engin d’intervention. En revanche, en NASCAR, le drapeau blanc est brandi aux pilotes pour annoncer le dernier tour.
Le drapeau à damier
Le plus populaire de tous, le drapeau blanc et noir à carreau est agité au niveau de la ligne d’arrivée afin d’indiquer la fin de la course, des qualifications ou des essais libres. D’après la légende, il aurait fait son apparition lors d’une course organisée au début du XXe siècle en Angleterre. Les commissaires, en pleine partie d’échecs, oublièrent d’annoncer la fin de la course. Ils agitèrent leur plateau de jeu afin d’annoncer le terme de l’épreuve aux pilotes.
Les drapeaux adressés à un seul pilote
Le drapeau bleu
Bien qu’il n’annonce pas un danger ou une sanction, il ne fait jamais plaisir à voir. En piste, un drapeau bleu est agité devant un pilote attardé lorsqu’un adversaire s’apprête à lui prendre un tour. Il doit alors se laisser dépasser et ne pas gêner le pilote venant derrière lui.
Le drapeau à rond orange sur fond noir
Avec le numéro du pilote concerné indiqué à côté, ce drapeau lui impose de rentrer aux stands car son véhicule présente un ennui mécanique pouvant s’avérer dangereux. Généralement, il s’agit d’une pièce qui menace de se détacher.
Le drapeau noir et blanc
À l’instar du carton jaune en sport collectif, le drapeau noir et blanc est un avertissement adressé à un pilote. Il fait suite à une manœuvre dangereuse, un dépassement irrégulier, un virage coupé à plusieurs reprises ou une conduite antisportive.
Le drapeau noir
La sanction la plus lourde. Le pilote concerné est disqualifié de la course et doit regagner les stands. Le drapeau noir peut-être directement sorti pour une conduite ou une manœuvre très dangereuse, ou après avoir reçu un second drapeau noir et blanc.