Quelle est la différence entre la canoë et le kayak ?

Quelle est la différence entre le canoë et le kayak

Ces deux disciplines sont bien souvent confondues, parfois même réunies sous une même appellation comme en atteste le terme canoë-kayak, employé officiellement pour qualifier ces deux pratiques sportives. Et pourtant, le canoë et le kayak sont deux pratiques bien distinctes possédant une origine et des histoires bien différentes. Mais comment les différencier malgré leurs apparentes similitudes ?

Une histoire d’origine

En dépit de leur grande ressemblance, les embarcations utilisées en canoë et en kayak possèdent des origines bien distinctes. 

Le kayak, lui, fut développé dans les latitudes les plus septentrionales de l’hémisphère nord, il y a de cela plus de quatre millénaires. Mis au point par les Inuits, ils confectionnèrent leurs embarcations à partir d’une armature en bois recouverte d’une épaisse peau de phoque et se servaient de ces canots pour la pêche et la chasse dans les eaux froides de l’Océan Arctique. 

Les canoë, eux, viennent tout droit de l’hémisphère sud et du continent américain. Conçus par les peuples amérindiens depuis plus de 6 000 ans, ces navires intégralement faits de bois et d’écorce servaient à la chasse mais également au transport de marchandise ou à l’exploration. Découvert par les européens lors du voyage de Christophe Colomb en 1492, le terme canoë est un dérivé de l’espagnol canoa, lui-même dérivé de l’Arawak (langue parlée par la peuplade du même nom) Ka-no-a, signifiant littéralement « flotter sur l’eau ». 

Transformé en discipline sportive par les Britanniques dès la fin du XIXème siècle, le terme canoë-kayak fit son apparition au milieu du XXème siècle pour désigner l’ensemble des activités physiques pratiquées avec ces embarcations et ce, malgré deux différences évidentes entre le canoë et le kayak. 

Des pages différentes

Première différence majeure, la forme des pagaies. En canoë, une pagaie simple possédant une seule pale est utilisée. Le manche est ainsi relativement court et possède à l’extrême opposé une poignée appelée « Olive » sur laquelle le céiste pose l’une de ses deux mains. 

 Le kayak se pratique quant à lui avec une pagaie double, possédant deux pales disposées de part et d’autre du manche. Sa longueur est donc bien supérieure à celle utilisée en canoë, avoisinant les 2,30 mètres pour les plus grandes d’entre elles. 

Les rameurs adoptent une position différente

Seconde différence et pas des moindres : la position des pagayeurs. En kayak, le rameur est assis sur les fesses, sur un siège placé au fond du bateau. Leurs pieds s’insèrent dans des cales tandis que leurs jambes sont allongées ou légèrement fléchies. 

Au sein d’une embarcation de type canoë, la position diffère quelque peu. Afin de développer plus de puissance, le céiste est à genoux dans son bateau. Positionné bien plus en hauteur que s’il restait assis, cette posture permet de mieux appuyer sur la pagaie et reste majoritairement utilisée lors des concours de descente ou de slalom, épreuves réputées pour être particulièrement physiques. À noter tout de même qu’au sein d’un canoë destiné à la randonnée ou aux longues sorties en eau libre, les pagayeurs adopteront une position se rapprochant davantage de celle du kayak. Ils seront ainsi assis sur un banc de nage et éviterons l’inconfort de la position à genoux, difficile à tenir durant des heures. 

Pour en savoir plus :

https://espritbleu.franceolympique.com/espritbleu/actus/2786-cano-kayak–histoire-de-la-discipline—-.html

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