Pourquoi l’équipe d’Angleterre de football possède trois lions comme emblème ?

Pourquoi l'équipe de football d'Angleterre possède trois lions comme emblème ?

Crédit : CC BY 3.0 by Oleg Bkhambri

Contrairement à leurs homologues rugbymen qui portent une épineuse rose rouge, les footballeurs anglais arborent sur leur maillot un blason composé de trois lions.

Cet emblème s’inspire directement des armoiries de l’Angleterre, apparues au XIIe siècle sous le règne de Richard 1er, dit Richard Cœur de Lion. Fils d’Henri II et issu de la dynastie Plantagenêt, Richard Cœur de Lion héritait en 1172 du duché d’Aquitaine, puis devenait duc de Normandie et roi d’Angleterre en 1189, à la mort de son père. À cette même période, il faisait du blason de la famille Plantagenêt, les nouvelles armoiries du Royaume d’Angleterre. 

Ces armoiries royales se composent de trois lions dorés, représentés de profil sur un fond rouge. Elles découlent des blasons des duchés de Normandie et d’Aquitaine qui, à cette époque, étaient des possessions anglaises. La Haute et Basse-Normandie avaient comme emblème deux lions dorés, et l’Aquitaine un lion. 

Adopté par Richard Cœur de Lion à la fin du XIIe siècle, les armoiries de l’Angleterre, composées de trois lions dorés, n’ont depuis guère changé. 

L’équipe d’Angleterre de football adopta cet emblème dès leur premier match international, disputé en novembre 1872 face à l’Écosse. Sur un maillot blanc, les trois lions dorés étaient cependant représentés en bleu sur un blason blanc, orné de la couronne royale. 

En 1949, le College of Arms, l’autorité héraldique chargée de protéger et concevoir les blasons en Grande-Bretagne, proposait un nouveau design à la Fédération anglaise de football. La couronne royale disparaissait, tandis que s’intercalaient, entre les trois lions bleus, dix roses de Tudor, en référence aux dix comités de la fédération. 

Cette rose, composée de pétales rouges et d’un cœur blanc, est un autre emblème de l’Angleterre. Une fleur symbolisant la réunion de deux maisons royales rivales, en conflit durant trois décennies au XVe siècle. D’un côté la maison de Lancastre et sa rose rouge, de l’autre, la dynastie d’York et sa rose blanche. 

Le conflit, dénommé à postériori guerre des Deux-Roses, s’achevait en 1485 par l’arrivée au pouvoir d’Henri Tudor. Chef du parti des Lancastre durant la bataille décisive, il prenait possession du trône d’Angleterre, fondait sa propre dynastie de Tudor, et réunissait les deux maisons rivales en se mariant à Elizabeth d’York. En symbole de cette union, Henri Tudor, devenu Henri VII d’Angleterre, fusionnait les deux roses de Lancastre et d’York, créant ainsi la rose rouge et blanche de Tudor. 

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