Crédit : CC BY-SA 4.0 by SounderBruce
Approuvée par l’IFAB le 6 mars 2016, l’assistance vidéo à l’arbitrage au football, plus communément appelée VAR (Vidéo Assistant Referee), fut utilisée pour la première fois en compétition officielle le 14 décembre 2016, à l’occasion de la demi-finale de Coupe du Monde des clubs opposant l’Atlético Nacional aux Kashima Antlers. Ce jour-là, le dispositif avait permis d’octroyer un pénalty aux Kashima Antlers, après visionnage des séquences vidéo montrant une faute d’un défenseur de l’Atlético Nacional.
Depuis, la VAR est devenue un outil incontournable de l’arbitrage au football, désormais utilisée dans toutes les compétitions majeures. Le système suscite parfois de vives critiques, mais il est un soutient essentiel à l’arbitre principal afin qu’il puisse prendre les décisions les plus justes. Explication de son fonctionnement.
Une cellule vidéo au service de l’arbitre principal
Installé dans une salle d’opération vidéo ou dans un camion situé à l’extérieur du stade, l’arbitre assistant vidéo responsable de la VAR n’opère jamais seul. Selon le nombre de caméras dont il dispose, il est épaulé par un ou plusieurs adjoints. Un collectif uniquement composé d’arbitres professionnels appartenant à la FIFA, ayant pour mission de revisionner les séquences de jeu et entrer en communication avec l’arbitre principal de la rencontre.
À leurs côtés, l’arbitre assistant vidéo et ses adjoints sont secondés par des techniciens vidéo dénommés « opérateur de relecture ». Leur mission, favoriser l’étude de chaque situation en proposant des ralentis, des zooms et tous les angles de vue qu’ils ont à leur disposition. La VAR ayant accès à toutes les caméras situées autour du terrain, ces assistants vidéo jouissent ainsi d’une trentaine d’angles différents lors des plus gros matchs.
Une procédure très codifiée
Afin de ne pas dénaturer le jeu avec des interruptions trop fréquentes, la VAR est utilisée uniquement à quatre occasions. Pour vérifier la validité d’un but, lors d’un potentiel penalty, à l’occasion d’une faute pouvant valoir un carton rouge immédiat ou afin de confirmer l’identité d’un joueur sanctionné par l’arbitre.
Quand il y a un doute sur l’une de ces quatre actions, le recours à la VAR peut être demandé soit par l’arbitre principal, soit souhaité par les arbitres assistants vidéo qui, après étude des images, préviennent par oreillette qu’une faute a été commise ou qu’un hors-jeu a été détecté. La cellule vidéo fait alors une description de l’action à l’arbitre principal et livre ses impressions. Une fois informé, l’arbitre possède trois options.
Il peut changer sa décision après avoir écouté les informations transmises par les arbitres assistants vidéo, rester sur ses positions, ou se diriger vers le bord de la pelouse et visionner sur un écran la séquence vidéo. Cette dernière option, annoncée en mimant les contours d’une télé avec les mains, lui permet de se faire son propre avis afin de prendre la décision lui semblant la plus juste. Il possède alors tout son temps pour analyser les images transmises par la cellule vidéo, communiquer avec les assistants et livrer son verdict.
Dans tous les cas, qu’il y ait un point de désaccord ou non au sein du corps arbitral, le mot de la fin reviendra toujours à l’arbitre principal. Comme leur nom l’indique, les arbitres assistants vidéo ne sont que de simples assistants. Ils conseillent et aident à faire les meilleurs choix possibles, mais ne peuvent en aucun cas s’opposer au jugement final de l’arbitre principal ni même décider à sa place.
Bien que tout ce processus puisse s’éterniser dans le cas des situations les plus complexes à arbitrer, la demande d’un recours à la VAR, elle, doit se faire dans un délai restreint. L’arbitre principal ou les assistants vidéo ont jusqu’à la prochaine remise en jeu pour se manifester. Une fois cela passé, il n’est plus possible de revenir sur la décision initiale prise par l’arbitre, sauf en cas de comportement agressif de la part d’un joueur pouvant entrainer son expulsion.
Pour en savoir plus :
https://www.theifab.com/fr/laws/latest/video-assistant-referee-var-protocol/
