Football : Pourquoi le numéro 9 est toujours porté par un attaquant ?

Football : Pourquoi le numéro 9 est toujours porté par un attaquant ?

Karim Benzema, Robert Lewandowski, Luis Suárez ou même Ronaldo et Samul Eto’o par le passé en sont leurs plus illustres porteurs. Avec le numéro 9 floqué au dos, ces attaquants de pointe ont empilé les buts durant leur carrière, contribuant grandement aux succès de leurs équipes respectives. Mais au-fait, pourquoi ce numéro est toujours porté par un attaquant ?

L’apparition des numéros au football

Il semblerait que l’Océanie soit l’instigatrice de cette tendance lorsqu’en 1911, à l’occasion d’une rencontre opposant le Sydney Leichardt à l’HMS Powerful, des joueurs firent pour la première fois de l’histoire leur entrée sur le terrain avec un numéro floqué au dos de leurs maillots. L’objectif était simple : Permettre aux spectateurs d’identifier les différents joueurs depuis les tribunes. 

Puis, en 1914, cette coutume arriva en Angleterre. Dans le cadre d’un match entre deux équipes amatrices, les English Wanderers et les Corinthians devinrent en Europe les premiers à adopter le flocage, arborant des numéros allant de 1 à 11. Si peu à peu cette pratique se popularisa, gagnant une partie de l’Europe, les États-Unis ou encore l’Amérique du Sud, ce n’est qu’à la fin des années 1920 que les numéros au dos firent leur apparition lors d’un match de football professionnel.

En effet, le 25 août 1928, la première journée de la saison 1928-1929 du championnat britannique de football vit Sheffield Wednesday et Arsenal d’un côté, ainsi que Chelsea et Swansea de l’autre arriver sur la pelouse avec les numéros 1 à 11 inscrits au dos de leur tenue. Une pratique devenant obligatoire en Premier League à partir de la saison 1939-1940 durant laquelle tous les joueurs devaient désormais être identifiés depuis les tribunes en portant dans leur dos un numéro. La FIFA adopta à son tour cette norme à l’occasion de la Coupe du Monde 1954 de football, la première à imposer le flocage sur les maillots. 

À chaque poste son numéro

Lors de l’instauration des numéros floqués au dos, le monde du football fit au plus simple. Allant de un à onze, chaque joueur portait le numéro associé à son poste. Le gardien était crédité du 1, les défenseurs latéraux des chiffres 2 et 3 accompagnés des défenseurs centraux portant le 4 et le 5. Venait ensuite le milieu défensif et son 6 inscrit au dos, jamais très loin du milieu offensif ayant lui hérité du numéro 8. Enfin, en attaque, les ailiers reçurent les numéros 7 et 11, le meneur de jeu portait le 10 tandis que l’attaquant de pointe fut crédité du numéro 9.

Cette règle resta en vigueur jusqu’en 1954, année durant laquelle la FIFA décida à son tour d’imposer la présence des numéros en apportant toutefois sa petite touche personnelle. Désormais, dans le cadre des compétitions qu’elle organisait, il n’était plus obligatoire de porter le numéro associé à son poste, ouvrant ainsi la porte à des flocages plus personnels. Certains championnats nationaux ayant emboité le pas, des joueurs s’acquittèrent dès lors des numéros traditionnels au profit de l’extravagance. Ronaldinho, lors de son passage à l’AC Milan, fit notamment le choix du n°80 en référence à son année de naissance. Ronaldo, privé de son emblématique 9 opta pour le 99 lors de sa fin de carrière en Italie tandis que Johan Cruyff accomplit tous ses plus grands exploits avec le n°14 inscrit au dos. 

Toutefois, bien que la personnalisation soit désormais effective dans de très nombreux championnats, la coutume des numéros originels associés à chaque poste reste et demeure. Traditionnellement, un attaquant de pointe se verra ainsi hériter du n°9, un meneur de jeu du n°10 ou encore un gardien du n°1. Les floquer en dessous de son nom crée un sentiment d’appartenance, permettant de s’inscrire dans la lignée de leurs illustres porteurs.

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