Top 10 des entraineurs restés le moins longtemps en poste

Top 10 des entraineurs restés le moins longtemps en poste

Crédit : AFP, Loïc Venance

À l’inverse de Sir Alex Ferguson, Arsène Wenger ou encore Didier Deschamps comme sélectionneur des Bleus, certains entraineurs ont connu des passages éclairs dans un club de football, ne restant pas plus de dix matchs avant de quitter leurs fonctions. 

10. Les Reed, huit matchs avec Charlton Athletic (2006)

Arrivé durant l’été 2006 comme adjoint de l’entraîneur Iain Dowie, l’éviction de ce dernier lui a permis de prendre les rênes de cette équipe britannique au mois de novembre. Malheureusement, son aventure ne dura que huit matchs. Ne gagnant qu’une seule de ses six rencontres de Premier League, éliminé de la League Cup par un club de quatrième division et régulièrement moqué par les journalistes britanniques, Les Reed était sur la sellette seulement un mois après avoir pris ses fonctions. Le 24 décembre, en guise de cadeau de Noël, ses dirigeants posaient une lettre de licenciement sous son sapin. 

9. Raymond Domenech, huit matchs avec le FC Nantes (2020-2021)

Dix ans après avoir entraîné l’équipe de France de football, Raymond Domenech acceptait le défi proposé par les Canaris. Redresser un club historique du football français, en manque de résultat, englué à la seizième place de Ligue 1 avec seulement trois points d’avance sur le premier non-relégable. 

Domenech acceptait la mission, mais la mission n’accepta pas Domenech. Le 11 février 2021, seulement quarante-six jours après son arrivée, l’entraîneur des Canaris était déjà remercié. Ses huit matchs sur le banc des jaunes et verts s’étaient soldés par quatre matchs nuls, quatre défaites et une place de relégable. Le plus mauvais bilan pour un entraîneur du FC Nantes. Antoine Kambouaré lui succédait. In extremis, il maintenait Nantes parmi l’élite en se défaisant de Toulouse lors du barrage pour le maintien. 

8. Marcelino, sept matchs avec l’Olympique de Marseille (2023)

Il ne gardera pas un bon souvenir de ses trois petits mois passés dans la cité phocéenne. Arrivé pour débuter la saison 2023 en remplacement d’Igor Tudor, Marcelino entamait son aventure marseillaise par une élimination en Ligue des Champions face au Panathinaïkos, dès le troisième tour préliminaire. 

En revanche, en championnat, l’entraîneur espagnol était invaincu. Deux victoires et trois matchs nuls. Plutôt que de susciter l’espoir, ce bilan comptable passable et le style de jeu très terne proposé par les joueurs suscita la colère du public marseillais. Mis sous pression par certains groupes de supporters et en conflit avec ses dirigeants, il préférait renoncer à son contrat de deux années et quittait le banc de l’OM dès le mois de septembre. 

7. Guy Roux, six matchs avec le RC Lens (2007)

L’entraîneur le plus capé de la Ligue 1 est également celui qui connut l’une des expériences les plus brèves avec un club de football français. En 2007, deux ans après avoir annoncé la fin de ses quarante-cinq années de collaboration avec l’AJ Auxerre, Guy Roux acceptait de reprendre du service du côté de Lens. 

L’expérience fut de courte durée. À la tête d’un club visant une place en Ligue des Champions, l’entraîneur de 68 ans enchaîna deux matchs nuls et deux défaites lors des quatre premières journées de Ligue 1. Malgré une qualification pour le premier tour de la coupe de l’UEFA, ce maigre bilan comptable attisait la déception des supporters du Racing. Guy Roux démissionnait, le RC Lens terminait la saison dans la zone rouge, synonyme de relégation. 

6. Gian Piero Gasperini, cinq matchs avec l’Inter Milan (2011)

Les entraîneurs italiens n’avaient pas la cote au début des années 2010. L’actuel brillant coach de l’Atalanta Bergame connaissait un épisode bref et difficile du côté de l’Inter Milan. En cinq petits matchs, l’entraîneur et ses joueurs enchaînaient une défaite en finale de Supercoupe d’Italie face au rival historique qu’est l’AC Milan, puis une difficile entame de championnat et des débuts catastrophiques en Ligue des Champions, battus à domicile par Trabzonspor. Quatre défaites pour une seule victoire. Gian Piero Gasperini était déjà mis à la porte. 

5. José Antonio Camacho, quatre matchs avec le Real Madrid (2004)

Après avoir disputé plus de 500 matchs avec le maillot des Merengue, cet arrière gauche espagnol retournait au Real Madrid en 2004, cette fois-ci dans la peau d’un entraîneur expérimenté, coach de l’Espanyol de Barcelone, puis de la sélection espagnole durant quatre années et du Benfica Lisbonne de 2002 à 2004. Mais des tensions avec sa direction mettait un terme prématuré à cette nouvelle mission. En conflit avec l’encadrement technique et financier, José Antonio Camacho claquait la porte du Real Madrid après quatre petits matchs. 

4. Giuseppe Sannino, quatre matchs avec l’US Palerme (2012)

Seulement quatre matchs ont suffi à convaincre les dirigeants de club sicilien de se séparer de leur nouvel entraîneur Giuseppe Sannino. Arrivé en juin 2012, ce dernier avait pourtant idéalement lancé la saison du club par une victoire en Coupe d’Italie. Puis les hommes de Sannino enchaînaient deux défaites et un match nul en Serie A. Le coach était remercié dès le 12 septembre, puis rappelé en mars 2013 pour tenter de maintenir l’US Palerme parmi l’élite. 

Giuseppe Sannino accepta, signa quelques beaux succès contre l’Inter Milan et l’AS Rome, mais ne put empêcher la relégation du club sicilien, rétrogradé en Serie B. 

3. Frank de Boer, quatre matchs avec Crystal Palace (2017

Difficile de réaliser une entame plus catastrophique. Au terme de ses quatre premiers matchs comme coach de Crystal Palace, l’ancien défenseur de l’Ajax Amsterdam essuya quatre revers pour sept buts encaissés et aucun but inscrit. Remercié dès le 11 septembre, il prenait l’année suivante la direction des États-Unis, devenant le nouvel entraineur d’Atlanta United FC.

2. Stefano Pioli, deux matchs avec l’US Palerme (2011)

Un an avant l’éviction prématuré de Giuseppe Sannino, les dirigeants de l’US Palerme avaient fait encore plus expéditif. 

Nommé sur le banc du club sicilien en juin 2011, Stefano Pioli débutait son aventure par une élimination en Ligue Europa dès le 3e tour de qualification, après deux matchs nuls face au FC Thoune, un club suisse. Pour les dirigeants, c’était déjà trop. Stefano Pioli était remercié dès le mois d’août, avant même que ne débute le championnat italien. 

1. François Ciccolini, un match avec l’USM Alger (2020)

Cocorico ! L’entraîneur resté le moins longtemps en poste est français. Limogé après seulement deux journées de championnat lors de son passage au Neuchâtel Xamax en 2011, puis ayant tenu moins de trois mois comme entraîneur de la Jeunesse sportive de Kabylie en 2014, François Ciccolini a fait encore plus fort en novembre 2020. 

Pour son premier match comme entraîneur de l’USM Alger, le coach tricolore essuyait un revers en finale la Supercoupe d’Algérie, battu 2-1 par le CR Belouizdad. Consterné, il refusa de se présenter à la cérémonie de remise des médailles et fut licencié pour ce motif, considéré comme une faute grave. Ça n’était pas sa première. Deux ans auparavant, son expérience au Stade Lavallois s’était terminée sur des bras d’honneur et des insultes proférées envers ses propres supporters qui demandaient sa démission. Le tout, six mois après avoir menacé de mort un journaliste remettant en cause ses choix tactiques. Faut pas l’embêter le Ciccolini. 

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