Vous l’aurez remarqué. Le jeu au basket-ball est constamment interrompu par l’arbitre, sifflant de nombreuses fautes que les moins initiés n’arrivent à percevoir. Personnelles, techniques, flagrantes et disqualifiantes. Voici une description des quatre principaux types de faute au basket-ball et les sanctions appliquées.
Les fautes personnelles
Ce sont les plus fréquentes de toutes. Ces fautes correspondent à un contact non-règlementaire avec un joueur adverse. Deux types de fautes personnelles existent.
D’une part les fautes offensives. Réalisées en phase d’attaque par un joueur de l’équipe en possession du ballon, il s’agit bien souvent d’un passage en force sur un défenseur adverse ou d’une tentative de gêner la défense en se servant de ses bras ou ses coudes. Dans ce cas, l’équipe qui attaquait doit rendre le ballon à l’adversaire.
D’autre part, les fautes défensives. Comme leur nom l’indique, elles sont commises par un basketteur se trouvant en situation de défense, essayant physiquement de bloquer le passage du porteur de balle en le retenant, le poussant, le déséquilibrant ou en se servant abusivement de ses bras et ses coudes pour gêner sa progression.
Les fautes défensives mènent à des sanctions plus sévères que les fautes offensives. Si cette dernière a été commise sur un joueur en train de tirer, elle offre à ce tireur :
- Un lancer-franc (tir au panier rapportant un point s’il est converti) si le tir du joueur est réussi
- Deux lancers-francs si la faute a été commise sur un tir à deux points raté par le joueur
- Trois lancers-francs s’il s’agit d’un tir à trois points raté par le joueur.
Qu’elles soient offensives ou défensives, toutes les fautes personnelles sont comptabilisées et se cumulent. Collectivement, chaque équipe peut réaliser un maximum de quatre fautes personnelles par quart-temps. Au-delà, chaque nouvelle faute octroie deux lancers-francs à l’équipe adverse. Individuellement, un joueur ne peut commettre plus de quatre fautes personnelles (cinq en NBA) par match. À la cinquième faute (ou sixième en NBA), il doit être remplacé et ne peut plus entrer en jeu pour le reste de la rencontre.
Les fautes techniques
Contrairement aux fautes personnelles, les fautes techniques sont sifflées lorsqu’un joueur commet un acte d’anti-jeu mais sans contact physique. Les insultes, la provocation excessive envers un joueur adverse, les remplacements non-règlementaires ou encore le fait d’envoyer volontairement le ballon en dehors des limites du terrain pour gagner du temps sont ainsi comptabilisées comme des fautes techniques.
Ces dernières offrent un lancer franc à l’équipe adverse. Elles s’avèrent aussi être très pénalisantes pour le joueur qui en est à l’origine. Une seconde faute technique au cours d’un même match est synonyme d’exclusion tandis qu’en NBA, le fautif reçoit une amende pouvant aller de 2 000$ à 5 000$ par faute. À la 16efaute technique de la saison, il écope en plus d’un match de suspension.
À noter que les entraineurs sont également soumis aux fautes techniques. Ils sont expulsés et remplacés par leur entraineur adjoint à leur deuxième faute technique du match, ou si les joueurs présents sur le banc en commettent trois.
Les fautes flagrantes
Pour faire simple, les fautes flagrantes sont deux fautes personnelles exacerbées. Elles correspondent à un contact physique violent et non-nécessaire pouvant mettre en danger l’intégrité physique du joueur adverse. Dénommées fautes anti-sportives en dehors des parquets de la NBA, ces dernières, par leur gravité, offrent deux lancers-francs à l’équipe adverse ainsi que la remise en jeu qui suit. Tout joueur réalisant deux fautes flagrantes dans un même match est exclu.
Les fautes disqualifiantes
Présentes exclusivement au sein des championnats régis pas les règles de la FIBA (La Fédération Internationale de Basket-ball), les fautes disqualifiantes ont un degré plus grave que les fautes flagrantes. Les bagarres font notamment partie de cette catégorie. Le fautif est immédiatement exclu de la rencontre et ne peut rester sur le banc pour assister à la fin de la rencontre.
En prime, les fautes disqualifiantes octroient un ou plusieurs lancers-francs à l’équipe adverse. S’il s’agit d’une faute disqualifiante sans-contact, l’entraineur est libre de choisir le tireur des lancers-francs. À l’inverse, dans le cas des fautes avec contact, c’est à la victime de tirer :
- Deux lancers-francs s’il n’était pas en position de tir au moment de la faute
- Un lancer-franc s’il tirait et que son tir a été réussi
- Deux ou trois lancers-francs s’il tentait un tir à deux ou trois points et que ce dernier n’a pas été converti
Vous l’aurez compris, par le nombre de lancers-francs qu’elles peuvent offrir, les fautes sont un élément clé du basket-ball. Une caractéristique exacerbée depuis 2016 en NBA, puisque chaque faute commise dans les deux dernières minutes d’un quart-temps donne droit à un lancer-franc supplémentaire pouvant être tiré par n’importe quel joueur de l’équipe. Une règle instaurée pour éviter le hack-a-player, une stratégie anti-sportive qui consistait à volontairement commettre une faute sur un joueur n’étant pas bon tireur de lancer franc. Étant donné que son taux de réussite était faible dans cet exercice, l’équipe pouvait espérer récupérer le ballon sans que le joueur adverse puisse inscrire le moindre point.