Chaque année, pas moins de 28 tonnes de fraises accompagnées de 7 000 litres de crèmes sont proposés aux spectateurs de Wimbledon. Vendues par dix dans une petite barquette, ces fruits enrobés dans une onctueuse crème fraiche sont devenus l’un des symboles du tournoi londonien tant cette gourmandise est consommée en masse. Mais alors, d’où vient cette tradition culinaire ?
Un met consommé dès les prémices du tournoi
Consommée à Wimbledon depuis la création du tournoi en 1877, cette gourmandise estivale aurait vu le jour au début du XVIème siècle lorsque le conseiller Thomas Wolsey, ou peut-être l’un de ses serviteurs, aurait proposé de servir des fraises à la crème comme dessert lors d’un banquet en compagnie du Roi d’Angleterre Henri VIII.
Largement appréciée, cette association sucrée devint rapidement un met très populaire au sein de la haute société britannique. Il possédait en outre l’avantage d’être très facile et rapide à réaliser, un atout de taille sachant que ces grands banquets royaux pouvaient compter parfois plusieurs centaines de convives.
Naturellement, lors de la première édition de Wimbledon en 1877, les quelques centaines de spectateurs présents, issus pour la majorité d’entre eux de l’aristocratie britannique, amenèrent avec eux ces fraises à la crème qu’ils aimaient tant consommer. La tradition se perpétua au fil des années, Wimbledon ayant l’avantage d’être disputé au mois de juillet en pleine période de récolte des fraises.
Des fraises cueillies puis consommées le jour même
Et pas n’importe quelle fraise ! Comme chaque année, ces baies rouges vendues à Wimbledon proviennent toutes du même fournisseur : La Hugh Lowe Farm de Mereworth. Située en plein cœur de la luxuriante campagne du comté du Kent à quelques dizaines de kilomètres de Londres seulement, on y cultive des fraises issues de la variété Elsanta que l’on récolte dès 4 heures du matin pour les besoins du tournoi britannique. Acheminées directement sur le lieu de la compétition, elles sont triées puis préparées et vendues le jour même pour le plus grand bonheur des spectateurs, chanceux d’avoir entre leurs mains un produit frais et local.