Pas le temps de profiter de la douceur estivale. Après une première partie d’année plus que perturbée et des compétitions reportées, les sportifs professionnels n’allaient pas pouvoir compter sur leur habituel mois d’Août propice au repos et à la reprise en douceur. Un mois exceptionnellement riche en compétition, le début d’un calendrier plus que chargé et ce, dans toutes les disciplines. En passant par cette phase finale assez particulière de la Ligue des Champions mais aussi la reprise du cyclisme, revivez l’essentiel de l’actualité du mois d’août 2020, avec en Guest star un Lionel Messi désireux de quitter son club de toujours.
Le cyclisme reprend, Wout au sommet de son Art
Le début du mois d’août fut synonyme de reprise pour le monde du cyclisme. Après des mois sans compétition, les épreuves du World Tour firent leur grand retour, en commençant par une course pas bien vieille mais qui pourrait rapidement s’imposer comme une classique de renom : Les Strade Bianche.
De plus en plus prisée par les cyclistes, cette 14ème édition de l’épreuve siennoise était pourvue d’un plateau très relevé parmi lequel figuraient Julian Alaphilippe, Wout Van Aert et Mathieu van der Poel, les trois favoris de l’épreuve, sans omettre Peter Sagan, Jakob Fuglsang ou encore Greg Van Avermaet, tous capables d’inscrire leur nom au palmarès de cette course. L’occasion de faire un premier état des lieux du niveau de chacun et d’assister à une magnifique bataille dès la reprise des compétitions.
Du moins, ce fut le scénario que tous espéraient et envisageaient en début de course. La bataille ? Elle n’eut en fin de compte jamais lieue. Au fur et à mesure que les kilomètres s’égrainaient et que la course montait en intensité, l’un semblait clairement se distinguer des autres : Wout Van Aert.
Julian Alaphilippe fut rapidement distancé suite à de nombreuses crevaison, Mathieu van der Poel semblait moins costaud qu’à l’accoutumée mais le prodige belge, lui, n’a pas déçu. Constamment à l’avant de la course, il plaça une grosse attaque à douze kilomètres de l’arrivée sur l’un de ces magnifiques chemins blancs et personne ne put le suivre. Davide Formolo et Maximilian Schachmann tentèrent de sa lancer à la poursuite du prodige belge, en vain… Van Aert était fort, bien trop fort. Il s’imposa en solitaire avec une trentaine de seconde d’avance sur le duo Formolo – Schachmann qui compléta le podium.
Au grand dam du suspense, cette classique remportée d’une main de maitre fut révélatrice de la suite de la saison. Wout Van Aert termina troisième de Milan-Turin quelques jours plus tard avant de s’adjuger le premier monument de sa carrière le 8 août, en devançant au sprint Julian Alaphilippe à l’arrivée du Milan – San Remo. Les classiques Italiennes terminées, il s’en alla glaner la première étape du Critérium du Dauphiné avant d’être sacré champion de Belgique du contre-la-montre le 20 août. À un peu plus d’une semaine du départ de la Grande Boucle, il envoyait un message fort à ses concurrents et montrait qu’il faudra compter sur lui pour glaner quelques étapes de prestige sur les routes du Tour.
Ligue des Champions 2019-2020, tout simplement historique
Les championnats nationaux terminées, place à la plus prestigieuse des coupes européennes. Dans un format revisité et spécialement imaginé pour cette saison quelque peu particulière, huit clubs européens allaient se retrouver à Lisbonne pour disputer l’épilogue de la Ligue des Champions édition 2019-2020. Si le PSG était d’ores et déjà qualifié, pour l’Olympique Lyonnais, il lui fallait encore disputer son huitième de finale retour et réaliser l’exploit de contenir les assauts répétés de la Juventus de Turin après avoir remporté le match aller sur le score de 1-0.
Objectif atteint ! Malgré deux buts encaissés, les hommes de Rudi Garcia inscrivirent à Turin le si précieux but à l’extérieur qui leur permettaient de se qualifier in-extremis pour la phase finale malgré un score de parité à l’issue de ces huitièmes (2-2). Lyon a officiellement son ticket pour le Final 8 de Lisbonne. Deux clubs français tenteront de suivre les traces de l’Olympique de Marseille et ramener cette coupe aux grandes oreilles que la France attend depuis si longtemps.
Déjà qualifié pour les quarts, le PSG ouvrit le bal et débuta son parcours par une victoire très poussive face à l’Atalanta Bergame et son plan de jeu très offensif. Mené 1-0 durant une grande partie de la rencontre, les hommes de Tuchel s’en sont remis à Marquinhos et Choupo-Moting pour inscrire deux buts dans les ultimes minutes de la rencontre permettant au club de la capitale de se qualifier non sans peine pour les demi-finales de cette édition 2019-2020 de la Ligue des Champions.
Trois jours plus tard, ce fut autour du club rhodanien de disputer son quart-de-finale face à un adversaire de taille : Manchester City. Au terme d’un match très tactique durant lequel l’Olympique Lyonnais préféra laisser la possession de balle aux Mancuniens et s’appuyer sur des contres parfaitement orchestrés, les hommes de Rudi Garcia parvinrent à faire tomber le Manchester du grand Guardiola en l’emportant 3-1 grâce à un Moussa Dembélé héroïque, entré en cours de jeu et auteur d’un doublé en fin de rencontre. Paris et Lyon qualifiés, deux clubs français disputeront les demi-finales de la Ligue des Champions, une première depuis l’existence de cette coupe.
Face à eux, l’Allemagne. Vainqueur de l’Atlético de Madrid sur le score de 2-1, le tout jeune club du RB Leipzig disputera la première demi-finale de Ligue des Champions de son histoire, face au Paris Saint-Germain, tandis que l’OL hérita du grand favori de ce Final 8, le Bayern de Munich, au paroxysme de leur art après avoir humilié le FC Barcelone en quart-de-finale sur le score de 8-2.
Bien que les doutes étaient plus que permis en début de rencontre, le premier duel tourna nettement à l’avantage du Paris Saint Germain. Auteur d’une prestation solide, le club de la capitale ne trembla guère face à un adversaire un peu timoré et se qualifia sans soucis (3-0) pour la finale de la Ligue des Champions, la première du PSG presque 50 ans jour pour jour après sa fondation.
La seconde demi-finale ne réserva guère de surprise. Pour Lyon, la marche était trop haute. Auteurs de deux magnifiques prestations face à des adversaires de renom, les hommes de Rudi Garcia, malgré une bonne entame de match, subirent les assauts offensifs d’un irrésistible Bayern et encaissèrent trois buts sans débloquer leur propre compteur. Un résultat logique qui n’entachera pas le magnifique parcours du club rhodanien lors de cette édition 2019-2020.
Un partout dans ce duel Franco-Allemand. Une finale que tous annoncèrent d’ores et déjà riche en but et en spectacle allait déterminer de quel côté du Rhin la Coupe aux grandes oreilles logera-t-elle le temps d’une année. En Bavière ou en Ile-de-France ?
Les deux clubs avaient leurs atouts à faire valoir. D’un côté le Bayern de Munich, fort de son expérience en Ligue des Champions et doté d’un collectif soudé ayant largement fait ses preuves, se présentait comme le favori. De l’autre le PSG et son trio d’attaquants Mbappé, Neymar, Di Maria qui n’espéraient qu’une chose : Venir jouer les trouble-fêtes.
Mais rien ne pouvait faire enrailler cette machine qu’est le Bayern. Au terme d’un match très fermé et méticuleusement contrôlé par les milieux de terrain, ce sont bel et bien les Munichois, légèrement dominateurs lors du second acte, qui ouvrirent le score par l’intermédiaire de leur international français Kingsley Coman. Une tête suite à un centre de Kimmich faisant trembler les filets de Navas à la 59 ème minute et scellant le sort du PSG, l’ancien club de… Kinglsey Coman.
En manque d’inspiration offensive, le PSG s’inclinait ainsi, sur la plus petite des marges pour sa première finale de Ligue des Champions. Le Bayern de Munich, lui, remportait un nouveau titre en C1, le sixième de son histoire, et rejoignait Liverpool sur la troisième marche du podium des clubs les plus titrés dans la plus prestigieuse des coupes européennes.
Messi veut partir !
Les conséquences du fiasco barcelonais lors de ce Final 8 ne tardèrent pas à apparaitre. Lionel Messi, meilleur buteur de l’histoire du FC Barcelone avec lequel il remporta quatre Ligues des Champions et pas moins de six Ballon d’or exprimait son intention de quitter son club de toujours après seize saisons passées à collectionner les trophées et les records.
Alors que le club catalan ne parvint plus à retrouver son niveau d’antan, cette soudaine envie d’ailleurs de la « Pulga » intervint suite à l’arrivée de Ronald Koeman sur le banc barcelonais. Désireux d’effectuer un profond remodelage de son effectif, l’entraineur néerlandais affirma dès sa prise de fonction vouloir se séparer de nombreux cadres et notamment de Luis Suárez, au club depuis six ans et grand ami du génie argentin. La goutte d’eau qui fit déborder le vase.
Débuta alors d’intenses négociations entre l’entourage de Messi et une direction du club fermée à la discussion et des plus catégoriques : Messi doit honorer sa dernière année de contrat. Une annonce ne faisant guère le bonheur du génie argentin, d’autant plus que le président du club catalan Josep Maria Bartomeu avait promis à la Pulga de le laisser partir à l’issue de cette saison si celui-ci le désirait.
Oui mais voilà, cette clause avait selon la Liga expirée depuis le 10 juin, date à laquelle les joueurs terminent habituellement leur saison. Messi avait jusqu’à cette date pour exprimer son intention de partir et la crise du coronavirus engendrant une fin tardive de cette saison n’eut aucun impact sur un quelconque changement de date.
Face à la complexité d’une telle situation, l’attaquant argentin annonça début septembre renoncer à ses envies d’ailleurs, ne souhaitant pas aller « en procès contre le Barca car c’est le club que j’aime, qui m’a tout donné depuis que je suis arrivé, c’est le club de ma vie », déclara le principal intéressé. Messi honorera donc bien à 33 ans la dernière année de son contrat le liant avec le club catalan, avant un nouvel épisode de négociation dès l’été prochain et un mercato qui s’annonce d’ores et déjà passionnant.
Et aussi :
- L’athlétisme fait son grand retour avec le meeting Herculis de Monaco le 14 août, première épreuve de la Diamond League 2020.
- Après des mois sans pouvoir jouer, la Ligue 1 saison 2020-2021 fait sa rentrée le 21 août. Sur les dix matchs prévus lors de cette première journée, seulement sept rencontres sont jouées. Le PSG et l’Olympique Lyonnais étant encore en plein Final 8 à Lisbonne ne peuvent pas prendre part à cette journée inaugurale tandis que des cas de Covid-19 à l’Olympique de Marseille contraignent les organisateurs à reporter le choc entre l’AS Saint-Etienne et le club de la cité phocéenne, devant faire office de match d’ouverture.
