Quelles sont les différences entre la Formule 1 et l’IndyCar ?

Quelles sont les différences entre une Formule 1 et une IndyCar ?

Petit tour d’horizon des multiples spécificités propres à chacun de ces deux célèbres championnats de monoplace. 

Deux types de monoplace aux caractéristiques bien distinctes

Si l’on devait résumer leur différence en une phrase, le règlement encadrant la conception d’une F1 laisse plus de libertés aux écuries, quand celui de l’IndyCar garantit une meilleure équité. 

En Formule 1, les dix écuries engagées sont libres de concevoir leur propre châssis et peuvent choisir le motoriste de leurs choix. En IndyCar, le châssis est le même pour toutes les écuries, fourni par le constructeur italien Dallara, tout comme le kit aérodynamique. Quant au moteur, un V6 hybride d’une puissance de 575 à 675 chevaux selon les circuits, la concurrence entre les motoristes est limitée puisqu’à l’heure actuelle, seuls Chevrolet et Honda sont autorisés à fournir les onze écuries engagées en IndyCar. 

Ainsi, les écuries concourant en IndyCar sont limitées dans le développement de leurs propres pièces. Une caractéristique réduisant les coûts de fabrication et offrant une certaine égalité des chances entre toutes les équipes engagées. En Formule 1, l’accent est mis sur le savoir-faire technique de chaque écurie. La liberté de conception est grande, les monoplaces développées sont très différentes les unes des autres. S’il est très apprécié par les puristes de l’innovation, ce facteur augmente considérablement l’écart de performance entre chaque écurie. À cause d’un savoir-faire moindre ou d’un budget limité, certaines écuries de F1 possèdent des monoplaces moins performantes, pouvant perdre une à deux secondes par tour face aux meilleurs F1 du plateau, sans que le pilote puisse y faire quelque chose. 

En termes de performance, les IndyCar et les Formule 1 possèdent, là aussi, des caractéristiques bien différentes. Si leur poids est comparable, la puissance de leur moteur n’est pas le même. Il varie de 575 à 675 chevaux en IndyCar, contre environ 1 000 chevaux en Formule 1. 

Malgré ce déficit, les IndyCar possèdent une vitesse de pointe plus élevée. Elles peuvent atteindre les 385 km/h en bout de ligne droite, quand une Formule 1 dépasse très rarement les 350 km/h. À l’inverse, les Formule 1 jouissent d’une meilleure accélération, freinent plus fort grâce à des freins en fibre de carbone, passent plus rapidement les virages et son bien plus maniables. Les IndyCar, elles, ne possèdent pas de direction assistée, rendant leur pilotage très physique. 

Ainsi, sur un circuit automobile classique comprenant des virages et des lignes droites, la Formule 1 est plus rapide que sa sœur américaine. En 2019, les deux championnats avaient posé leur valise au Circuit des Amériques situé à Austin, permettant ainsi d’établir un comparatif entre ces deux monoplaces. En mars, Will Power réalisait la pole position en IndyCar, grâce à un temps de 1’46’’017. Sept mois plus tard, Valtteri Bottas faisait de même en Formule 1. Il partait en première position, après avoir bouclé le tour en 1’32’’029 en qualification. Soit quatorze secondes de différence et une vitesse moyenne 30 km/h plus élevée en faveur de la F1. 

Des différences dans le déroulement du championnat

Malgré un calendrier débutant pour les deux championnats en mars, celui de Formule 1 est plus fourni avec vingt-quatre Grand Prix au programme en 2024. Un record. En IndyCar, le nombre de manches est fixé à dix-sept, la saison se termine mi-septembre. 

Aussi, le championnat du monde de Formule 1 se déroule sur quatre continents différents, quand l’IndyCar ne sort qu’à une reprise du territoire américain. À l’occasion de la douzième manche pour se rendre à… Toronto au Canada. Les circuits de Formule 1 sont plus variés, tantôt sur de véritables pistes, tantôt urbain, quand le championnat d’IndyCar se déroule, en partie, sur des tracés ovales tel le célèbre circuit d’Indianapolis. 

La distance parcourue en IndyCar n’est jamais la même selon les circuits. Elle peut varier de 253 km lors du Grand Prix de Long Beach et son nombre de tours fixé à 80, à plus de 800 kilomètres lors des 500 Miles d’Indianapolis disputés en mai. En Formule 1, la distance totale d’un Grand Prix est fixée à environ 305 km, exception faite pour le Grand Prix de Monaco (260 km). 

Le système de points est, lui aussi, très différent. Le barème de la Formule 1 est assez simple. Seuls les dix premiers pilotes inscrivent des points. Le vainqueur empoche 25 points, le second 18, le troisième 15, puis respectivement 12, 10, 8, 6, 4, 2 et 1 points pour la quatrième à la dixième place. Un point supplémentaire est attribué pour le meilleur temps au tour, seulement si le pilote se classe parmi les dix premiers au terme du Grand Prix. Depuis l’introduction de la course sprint, ce nouveau format permet également aux pilotes d’inscrire des points. En 2024, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2 et 1 point sont alloués aux huit premières places. 

En IndyCar, le barème est légèrement plus complexe. Tous les pilotes inscrivent des points, allant de 50 points pour le premier, à 5 points pour les coureurs classés au-delà de la 25e place. Signer la pole position rapporte 1 point, se retrouver en tête du Grand Prix également. Deux points supplémentaires sont attribués au pilote ayant parcouru le plus de tours en tête. Pour les 500 Miles d’Indianapolis, des points sont également attribués aux douze premiers des qualifications. Le poleman inscrit douze points, le second, onze, le troisième, dix et ainsi de suite. 

Aussi, si le classement des constructeurs est une compétition entre les dix écuries engagées en Formule 1, du côté de l’IndyCar, ce classement est remplacé par un duel entre les deux motoristes que sont Chevrolet et Honda. À chaque manche, ils reçoivent le même nombre de points que leurs deux pilotes les mieux classés, combiné à un bonus de 5 points pour le vainqueur et 1 point pour la pole position. 

D’autres différences mineures existent entre la Formule 1 et l’IndyCar. Notons par exemple l’autorisation du ravitaillement en carburant en IndyCar, interdit en F1 depuis 2010. Ou encore la présence d’un halo garantissant la sécurité des pilotes en F1, remplacé en IndyCar par un pare-brise nommé Aeroscreen, utilisé depuis 2020. 

Si l’IndyCar et la Formule 1 sont deux compétitions bien distinctes, la lutte en piste, elle, reste tout aussi intéressante. 

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