Crédit : CC BY 2.0 by bikeride from Canton
Au début du mois de mai 2024, ils étaient 195 joueurs, officiellement déclarés éligibles à la Draft par la NBA, dont dix-sept Français. Malheureusement, de nombreux basketteurs ont déjà retiré leur nom de cette liste. Parmi les joueurs encore en lice, seuls cinquante-huit d’entre eux auront la chance de signer un contrat avec l’une des trente franchises.
S’inscrire à la Draft
Tous les joueurs ne sont pas éligibles à la Draft. Pour l’être, il faut à minima être dans l’année de ses 19 ans et avoir quitté le lycée depuis un an ou plus.
Aux États-Unis, les joueurs américains ayant terminé leur cursus universitaire de quatre années, sont automatiquement inscrits à la Draft. Il en va de même pour les joueurs étrangers (non-Américain) de 22 ans, ou ceux ayant déjà signé un contrat avec une équipe professionnelle de basket-ball, américaine ou non, autre qu’une franchise de NBA.
Les autres prétendants à la Draft, ceux n’ayant pas terminé leur cursus universitaire, âgés de moins de 22 ans, ou ne possédant aucun contrat professionnel avec une équipe de basket-ball, peuvent s’inscrire à la Draft, mais ne sont pas automatiquement admissibles. Pour espérer y participer, ils doivent déposer une candidature au plus tard 60 jours avant la date de la Draft. Étant donné qu’on ne peut participer à la Draft qu’une seule fois dans sa carrière, ces joueurs ont jusqu’à dix jours avant la Draft pour retirer leur candidature, s’ils estiment qu’ils n’ont aucune chance d’être sélectionné par une franchise. Ainsi, des 195 noms inscrits à la Draft de 2024, ils seront finalement 77 à espérer un avenir en NBA. Le jour J, seuls 58 d’entre eux auront la chance de voir leur nom apparaître sur l’écran géant du Barclays Center de New York.
Se faire repérer par les franchises
Tout au long de l’année, les trente franchises de NBA suivent avec attention les potentiels candidats à la Draft. Chacune d’entre elles missionne des recruteurs qui se déplacent sur le terrain, assistent à des matchs universitaires ou de championnats étrangers pour dénicher les pépites de demain.
Les joueurs, eux, peuvent maximiser leur chance de taper dans l’œil d’une franchise en participant au NBA Draft Combine. Un grand rassemblement réunissant les candidats à la Draft au plus fort potentiel, organisé par la Ligue une quarantaine de jours avant la Draft. Durant quatre jours, les jeunes joueurs passent des tests physiques et médicaux, puis sont observés sur le terrain en participant à de nombreux matchs. Le tout, sous l’œil des recruteurs qui analysent la morphologie du basketteur, sa vitesse, sa détente sèche, ses aptitudes au tir ou encore son sens du collectif.
En dehors de ce grand rassemblement, chaque franchise est libre d’organiser de son côté des workouts. Des journées de test réalisées au centre d’entraînement, plus individualisées, durant lesquelles les recruteurs et le staff évaluent en profondeur le potentiel, les capacités physiques et le niveau de jeu des profils qu’ils lorgnent. Dans l’espoir d’être sélectionné le jour J, certains prétendants à la Draft effectuent un véritable tour des États-Unis et enchaînent les workouts organisés par les franchises.
Le jour de la Draft
Ça y est ! Le jour tant attendu est arrivé, les jeux sont faits. Dans la grande salle du Barclays Center de New York, les derniers joueurs encore candidats à une place en NBA prennent place, pendant que le commissionnaire de la NBA, Adam Silver, procède au déroulement de la Draft.
La Draft est divisée en deux tours. À chaque tour, les franchises sélectionnent les unes après les autres un joueur, selon un ordre de passage défini quelques semaines en amont. Les franchises les moins bien classées au terme de la saison précédente héritent des premiers choix.
Lorsque vient le tour d’une franchise, cette dernière dispose de cinq minutes pour annoncer au commissaire le nom du joueur qu’elle compte drafter. Le temps de donner un dernier coup de fil à l’agent du joueur visé pour confirmer ce choix. Un basketteur sélectionné au premier tour de la Draft assure sa place en NBA en signant un contrat de quatre années, plus une en option, avec la franchise en question. Son salaire est fixé à l’avance et dépend de sa position dans cette draft. En 2023, Victor Wembanyama, drafté en premier choix, s’assurait un salaire d’environ dix millions de dollars par an, quand le basketteur drafté en 30e et dernière position du premier tour touchait 4,4 millions de dollars.
Concernant les joueurs draftés au second tour, leur avenir est beaucoup plus incertain. Leur contrat n’est pas garanti et leur place parmi l’effectif est incertaine. Pour des raisons sportives ou financières, une franchise peut décider de ne pas conserver un joueur drafté au second tour.
Et si le joueur n’est pas drafté ?
Si la Draft représente la grande porte menant à la NBA, elle n’est pas l’unique voie d’accès. Un joueur laissé sur le carreau peut toujours espérer jouer, un jour, en NBA.
D’ailleurs, il n’est pas rare que des joueurs non-draftés soient approchés par des franchises dès la fin de la Draft. On leur propose des contrats alternatifs beaucoup plus précaires et sans la moindre garantie, certes, mais ces joueurs ont l’opportunité de montrer leur plein potentiel sur le terrain et prouver qu’ils méritent bien leur place dans la plus prestigieuse ligue de basketball. Les débuts sont difficiles, les contrats sont souvent rompus au bout de quelques matchs ou quelques mois, mais des contre-exemple existent.
Parmi les joueurs non-draftés ayant réussi à s’imposer en NBA, cinq d’entre eux ont été sélectionnés pour le NBA All-Star Game : Connie Hawkins, Brad Miller, John Starks, Ben Wallace et Fred VanVleet. D’autres ont remporté de nombreux titres de champion NBA, à l’image de Bruce Bowen, triple champion avec les Spurs, aux côtés de Tony Parker et Tim Duncan. Devenu indispensable au poste d’ailier, la franchise texane retirait son numéro 12 en hommage.
Moi mon seul problème mon pays les lycéens ne sont pas mediatisé au basket ball, j’ai pas de club ni de centre de formation, j’ai bientôt 18 ans la draft NBA dans 3 ans pour moi .