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Instaurée dès la création de la NBA en 1947, la draft est la voie royale pour tout joueur souhaitant rejoindre les rangs de la plus prestigieuse ligue de basketball. Mais cet événement annuel réservé uniquement aux nouveaux arrivants est également l’occasion de procéder à un rééquilibrage des forces entre les franchises. Les moins performantes d’entre-elles durant la saison précédente ont l’opportunité de s’offrir les services des nouveaux arrivants les plus prometteurs, tandis que les meilleures franchises sélectionnent leur joueur en dernière position. Voici comment tout cela fonctionne.
La loterie, première étape de la draft en NBA
Organisée un mois avant la draft, la loterie sert à déterminer l’ordre du premier tour. Jusqu’en 1985, la franchise possédant le plus mauvais bilan de saison régulière héritait automatiquement du premier choix. Elle récupérait ainsi le rookie le plus prometteur. Depuis cette date, pour éviter une course à la dernière place tant elle était avantageuse, une loterie permet d’établir cet ordre.
Des trente franchises présentes en NBA, seules les quatorze n’ayant pas réussi à se qualifier pour les play-offs participent à la loterie. Selon leur bilan de saison régulière, elles reçoivent en amont un certain nombre des 1001 combinaisons de chiffres. Afin de favoriser les franchises arrivées dernières, les trois ayant terminé la saison avec le pire bilan héritent toutes de 140 combinaisons chacune. Elles possèdent ainsi 14% de chance d’obtenir le premier choix. Le nombre de combinaisons attribuées est ensuite dégressif. Il est de 125 pour la franchise suivante, puis 105, 90, 68 … etc. La meilleure des quatorze franchises inscrites reçoit quant à elle seulement cinq combinaisons, soit 0,5% de chance d’hériter du premier choix.
Le jour de la loterie, un huissier de justice accompagné de cinq membres de la NBA réalisent le tirage au sort des combinaisons dans une salle close, à l’abris des regards. Le protocole est très encadré. Quatorze boules numérotées de 1 à 14 sont placées dans un tambour. Après mélange, quatre d’entre-elles sortent à dix secondes d’intervalle. Elles donnent une première combinaison. La franchise ayant hérité au préalable de cette combinaison reçoit le premier choix de la draft. L’opération est répétée à trois reprises, afin de déterminer les quatre équipes qui bénéficieront des quatre premiers choix. À partir du cinquième, les positions sont attribuées aux franchises possédant le pire bilan et n’ayant pas été tirées au sort, et ainsi de suite jusqu’au 14e choix. Une fois le tirage effectué et l’ordre établi, les résultats de la loterie sont annoncés le soir même en direct à la télévision par Marc Tatum, le sous-commissaire de la NBA.
Avec ce système, la loterie n’a que très rarement débouché sur d’énormes surprises. Depuis 2020, toutes les franchises ayant obtenu le premier choix comptaient parmi les trois pires bilans de la saison régulière. Cependant, la réussite a parfois accompagné certaines franchises à l’image des Cleveland Cavaliers. En 2014, ils héritaient du premier choix pour la seconde année de suite alors qu’ils possédaient seulement 1,7% de chance de l’obtenir.
La draft, porte d’entrée des nouveaux joueurs et rééquilibrage du niveau
À la fin du mois de juin, les managers des trente franchises de NBA se réunissent en compagnie du commissaire de NBA afin de procéder à la draft. L’événement est toujours très attendu. Tant par les fans que par les dirigeants.
La draft concerne uniquement les joueurs d’au moins 19 ans n’ayant jamais disputé le moindre match en NBA. Il s’agit de la porte d’entrée la plus directe pour rejoindre la plus prestigieuse des ligues de basket-ball. Chaque année, plus d’une centaine de jeunes pépites sont inscrites à cette draft. La majorité d’entre eux provient du championnat universitaire américain. Toutefois, des joueurs étrangers s’ajoutent à la liste. Citons Tony Parker en 2001, Joakim Noah en 2007 et plus récemment Victor Wembanyama côté français.
Le jour de la draft, la franchise ayant hérité du premier choix grâce à la loterie débute. Elle sélectionne un joueur parmi les centaines d’inscrits. Les treize autres franchises ayant participé à la loterie suivent selon l’ordre établi un mois auparavant, puis vient le tour des seize équipes qualifiées pour les playoffs. Leur position est déterminée en suivant le classement inversé de la saison régulière. Ainsi, la franchise auréolée du meilleur bilan sera la dernière à sélectionner un joueur.
Lorsque toutes les franchises ont acté la signature d’un joueur, un second et dernier tour est organisé. Ainsi, un total de soixante rookies rejoignent chaque année la NBA via l’intermédiaire de la draft. Les joueurs sélectionnés au premier tour signent un contrat de deux années plus une en option, tandis que ceux du second tour ne s’engagent uniquement pour une année avant une éventuelle prolongation.
Si toutes les franchises peuvent en théorie sélectionner deux joueurs, il n’est pas rare que certaines d’entre-elles échangent en cours de saison leur choix de draft contre un basketteur plus expérimenté. Certaines équipes peuvent alors choisir uniquement un seul joueur tandis que d’autres, misant sur la jeunesse ou souhaitant renouveler leur effectif, accumulent les choix de draft.
