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Pour cette édition 2024, soixante-deux voitures sont engagées aux 24 Heures du Mans, divisées en trois catégories distinctes.
La catégorie Hypercar
La catégorie reine des 24 Heures du Mans et du championnat d’endurance, regroupant les voitures les plus rapides du plateau. Depuis 2021, les Hypercar, ou Le Mans Hypercar, ont remplacé l’ancienne catégorie phare qu’était la LMP1.
Les constructeurs engagés en Hypercar ont le choix de développer un prototype en partant d’une feuille blanche, ou construire leur automobile à partir d’une voiture routière de série. Contrairement à la catégorie LMP1 désormais disparue, les constructeurs ont une liberté totale concernant la conception de la carrosserie. Physiquement, les Hypercar engagées se distinguent toutes les unes des autres, chaque constructeur pouvant y ajouter sa patte esthétique.
Pour garantir une certaine équité entre les constructeurs engagés, les Hypercar ne doivent pas descendre sous un poids minimal fixé à 1 030 kg, et posséder une puissance maximale de 500 kW (680 ch). Conformément au règlement technique, cette catégorie est régie par un système d’équilibrage des performances dénommé (BoP). Avant chaque course, le poids et la puissance de chaque Hypercar sont ajustés par les commissaires, afin de garantir une équité des performances entre les engagés et promettre du spectacle sur le circuit.
Actuellement, la catégorie Hypercar regroupe deux types de voitures. Les « Le Mans Hypercar » (LMH) apparues en 2021 et les « Le Mans Daytona h » (LMDh), ajoutées en 2023. Deux modèles esthétiquement proches et aux performances comparables, malgré quelques différences dans la réglementation technique.
La principale concerne le châssis utilisé. Les constructeurs faisant le choix de développer une voiture LMH ont la liberté de concevoir leur propre châssis. À l’inverse, les LMDh sont conçues à partir d’un châssis développé par l’un des quatre constructeurs homologués par le championnat d’endurance, à savoir Oreca, Dallara, Ligier et Multimatic. Un point du règlement visant à réduire les coûts de fabrication, et permettre aux plus petits constructeurs de s’engager plus facilement dans cette catégorie onéreuse.
Dans cette même optique, le système hybride des LMDh est également imposé. Fourni par Bosch, ce système obligatoirement placé sur l’essieu arrière dispose d’une puissance de 50 kW. En revanche, la réglementation LMH n’impose pas la présence d’un système hybride, mais le limite à 200 kW si un constructeur souhaite en ajouter un.
En cette année 2024, le plateau des Hypercar est extrêmement fourni et promet une intense bataille sur la piste. Neuf constructeurs sont engagés pour un total de vingt-trois voitures. Aux côtés de Cadillac, Ferrari, Porsche, Peugeot et Toyota, tous présents l’année dernière, BMW, Lamborghini, Alpine et Isotta entrent dans la compétition et espèrent décrocher un excellent résultat pour leurs débuts dans cette catégorie. En piste, les Hypercar sont reconnaissables par leur numéro blanc inscrit sur un fond rouge.
La catégorie LMP2
Ne pouvant plus courir aux championnats du monde d’endurance, cette catégorie qui pourrait subir le même sort que sa sœur aînée, la LMP1, est encore autorisée à participer aux 24 Heures du Mans.
À l’instar des LMDh, les LMP2 (Le Mans Prototype 2) sont obligatoirement développées à partir d’un châssis fourni par l’un des quatre constructeurs officiels (Ligier, Oreca, Dallara et Multimatic). Elles possèdent un poids minimal de 950 kg, une longueur maximale de 4,75 mètres pour une hauteur ne pouvant dépasser les 1,05 m. Concernant l’unité de puissance, toutes les LMP2 sont équipées d’un même moteur fourni par Gibson Technology. Un V8 de 4,2 litres développant 540 ch.
Aucun constructeur n’est présent en LMP2. Seules des équipes privées sont engagées dans cette catégorie. Pour limiter les coûts, le prix de vente d’une LMP2, sans moteur ni équipement électronique, ne peut dépasser les 483 000 €.
Alors qu’elles étaient vingt-quatre en 2023, l’édition 2024 des 24 Heures du Mans a enregistré l’inscription de seize LMP2. Seize équipages, dont huit d’entre eux sont composés de pilotes amateurs et professionnels. Pour les distinguer des Hypercar, les LMP2 possèdent un numéro blanc inscrit sur un fond bleu.
La catégorie LMGT3
La dernière-née des catégories fait son apparition cette année aux 24 Heures du Mans, et succède à la réglementation LMGTE, jugée trop technique et trop coûteuse.
Contrairement aux Hypercar et aux LMP2, les voitures engagées en LMGT3 (Le Mans Gran Tourisme 3) sont toutes des voitures de série, créées pour le grand public et homologuées pour la route, que les équipes ont légèrement modifiées pour les rendre plus compétitives sur circuit. La réglementation des LMGT3 reprend les grandes lignes de la catégorie GT3. Le poids minimal est fixé à 1 280 kg et la vitesse maximale est de 300 km/h. Comme en Hypercar, les performances des différentes LMGT 3 sont équilibrées par les commissaires en amont de la course, grâce à la BoP. Ainsi, le poids et la puissance peuvent varier d’une voiture à l’autre pour garantir une certaine équité entre les équipes engagées.
Toutes les LMGT 3 présentent aux 24 Heures du Mans sont pilotées par des équipages mixtes composés d’au moins un pilote amateur. Cette année, neuf constructeurs sont représentés pour vingt-trois équipes privées. Aston Martin est présent avec son modèle Vantage, aux côtés des Porsche 911 GT3 R, Ferrari 296, Lambrohini Huracan, Corvette Z06, Ford Mustang, McLaren 720S, Lexus RCF et BMW M4. On les distingue des autres catégories par leur numéro blanc inscrit au centre d’un carré orange.