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Avec Thomas Bach à sa tête depuis 2013, le Comité International Olympique et ses 106 membres ont pour mission d’assurer la pérennité du mouvement olympique. Pour y parvenir, les différentes missions du CIO sont gérées par des commissions, des sessions annuelles sont organisées pour procéder à divers votes (dont l’élection des villes hôtes) et des réunions exceptionnelles peuvent se tenir pour débattre sur des sujets liés au sport et à l’olympisme. Un bref aperçu du mode de fonctionnement du CIO afin de garantir l’avenir des Jeux.
Les sessions : les réunions annuelles du CIO
Organisées une à deux fois par an, les sessions sont de grandes réunions auxquelles participent les membres du Comité International Olympique.
Avant les Jeux Olympiques de Paris 2024, 142 sessions du CIO ont déjà été organisées depuis la création du mouvement olympique en 1894. C’est au cours de ces grandes assemblées générales que sont prises les décisions majeures concernant la gouvernance, la gestion et l’avenir du mouvement olympique. Les sessions permettent notamment de désigner la future ville hôte des Jeux d’été ou d’hiver, d’ajouter ou retirer un sport du programme olympique, d’élire le nouveau président du CIO ou les nouveaux membres du CIO.
Par exemple, lors de la dernière session organisée à Bombay en octobre 2023, les membres du CIO ont validé l’adoption de cinq sports additionnels pour les prochains Jeux de Los Angeles en 2028, à savoir le baseball, le cricket, le squash, le flag football et la crosse. Toutes ces nouvelles mesures sont prises lors d’un vote auquel doivent prendre part, à minima, la moitié des membres du CIO. Chaque membre compte pour une voix. Un projet est adopté dès lors qu’il recueille plus de la moitié des votes.
Les congrès : des réunions extraordinaires
Contrairement aux sessions, les congrès, eux, ont un simple rôle consultatif. Réunissant les membres du CIO, mais également les présidents des Comités Nationaux Olympiques et des Fédérations sportives reconnues par le mouvement olympique, les congrès sont de grandes réunions ne possédant aucune récurrence fixe. Depuis le premier organisé dans les locaux de la Sorbonne en 1894, treize congrès olympiques se sont succédé, le dernier en date remontant à 2009.
Ces regroupements extraordinaires ont vocation à se réunir pour réfléchir et débattre autour d’un sujet précis, généralement en rapport avec le sport et la société. À titre d’exemple, le dernier congrès organisé à Copenhague en 2009 avait pour thématique « le Mouvement olympique dans la société ». Pour la première fois, le grand public pouvait suivre ce congrès depuis Internet et interagir via un site web. Au terme de ces congrès réalisés sur deux à trois jours, le Comité International Olympique ressort avec des recommandations émises par les différents acteurs de cette réunion. Des souhaits qui seront étudiés avant d’être éventuellement adoptés par les membres du CIO lors de leur prochaine session annuelle.
Les commissions : des groupes de travail au sein du CIO
Parce que le CIO doit désormais répondre à de nombreuses missions, des commissions ont été créées pour diviser le travail. Regroupant quelques membres du CIO entre eux (parfois associés à des personnalités externes dans le cas de la commission des athlètes), ces commissions ont la charge de réfléchir et se concentrer sur des domaines spécifiques afin de mieux conseiller l’assemblée lors de la prochaine session du CIO.
Parmi les nombreuses commissions mises en place, certaines sont permanentes. C’est notamment le cas de la commission exécutive, composée du président du CIO, des quatre vice-présidents et de dix membres du CIO, élus à ce poste pour une durée de quatre ans. Cette dernière possède les plus hauts degrés de responsabilités. La commission exécutive est notamment responsable de la gestion des finances, de l’organigramme du CIO, elle sélectionne les candidatures pour l’organisation des Jeux Olympiques ou encore les dossiers pour devenir membre du CIO.
À ses côtés, la commission des athlètes, servant de lien entre les athlètes professionnels et le CIO, mais aussi la commission d’éthique ou encore la commission des candidatures comptent parmi les commissions les plus importantes. D’autres sont temporaires et peuvent être créées à la demande du président du CIO s’il estime cela nécessaire. Une fois leur mission achevée, ces commissions temporaires sont amenées à disparaître.
Le CIO, un cercle fermé et difficilement pénétrable
Rejoindre le Comité International Olympique en tant que membre n’est pas accessible à tous. À l’heure actuelle, le CIO compte 106 membres et 41 membres honoraires, ces derniers n’ayant aucun droit de vote lors des sessions annuelles.
L’ensemble des 106 membres sont d’anciens athlètes de haut niveau ou de grands dirigeants sportifs. À l’heure actuelle, la France compte quatre personnalités détenant un siège à l’assemblée du CIO. Guy Drut est le plus ancien, membre du CIO depuis 1996. Il est désormais accompagné par Jean-Christophe Rolland depuis 2017, et Martin Fourcade ainsi que David Lappartient, tous deux élus en 2022.
Pour devenir membre du CIO, ces athlètes ont tous du soumettre un dossier de candidature, examiné par la commission de candidatures qui délivre ensuite un rapport au comité d’exécution. Ce dernier se réunit et accepte, ou non, de présenter cette candidature devant l’assemblée des membres lors de la prochaine session du CIO.
À chaque session annuelle, plusieurs candidatures se font face, mais seul un nombre limité de sièges sont à pourvoir. Réunis, les membres du CIO choisissent les nouveaux qui siégeront à leurs côtés lors d’un vote à bulletin fermé. En 2022, Martin Fourcade et David Lappartient avaient ainsi pu obtenir leur siège au CIO, en récoltant respectivement 75 et 68 voix en faveur de leur intégration.