Retour du public lors d’un match de football en France, dénouement final de la Liga et de la Premier League, lancement de la saison 2020 de Formule 1 et de moto GP, pas de doute, le mois de juillet fut synonyme de rédemption pour le sport. Après de nombreux mois sans course ni championnats et un nombre incalculable d’heures passées à planifier et organiser la reprise, tout était fin prêt pour un retour à la compétition et ce, pour le plus grand bonheur des sportifs comme des spectateurs.
La Formule 1 repart de l’avant, les Mercedes déjà intenables :
Après à une reprise avortée et un enchainement des annonces de reports et d’annulations des Grand Prix devant composer la première partie de la saison, la Formule 1 fait officiellement son retour le 5 juillet en Autriche. Un événement très attendu, d’autant plus que ce Red Bull Ring accueillera exceptionnellement deux Grand Prix en l’espace de deux week-end pour pallier le manque de course et un calendrier amoindri.
Comme pressenti lors des essais hivernaux, Mercedes, tout de noir vêtu pour montrer son engagement dans la lutte contre le racisme, domine une nouvelle fois les débats et semble avant même le début de la compétition promis à un nouveau titre au championnat des constructeurs. Du côté de son homologue et rival Italien, la marque au cheval cabré montre de nombreux signes de faiblesse. La Ferrari SF 1000 est mal née. Alors qu’ils célèbreront cette année le 1000ème Grand Prix de leur histoire, la Scuderia Ferrari ne semble pas être en mesure cette saison de rivaliser avec Mercedes et Red Bull dans la course au trophée tant convoité. Reste à savoir jusqu’où dans la grille, cette décadence du constructeur italien les mènera-t-il, et si au sein d’un milieu de tableau habituellement serré, certaines écuries ont su tirer profit de cette longue coupure hivernale et printanière pour glaner de précieux dixièmes.
Ce premier Grand Prix de la saison nous apporta déjà son lot de réponse. Au terme d’une course très animée ponctuée par l’intervention de la voiture de sécurité à trois reprises, les pilotes et écuries ont pu, avec plus ou moins de brio, faire état de leur forme actuelle et semer ou dissiper le doute dans la tête de leurs concurrents directs.
Max Verstappen fut le premier à faire forte impression. Malgré une monoplace Red Bull bien moins performante que les Mercedes, il a su faire parler son talent en qualification pour montrer qu’il pouvait tenir tête aux monoplaces du constructeur allemand. Hélas, son abandon dès le onzième tour du Grand Prix suite à un problème électrique lui a malheureusement hypothéqué ses chances de victoire.
Derrière, ce premier test de la saison fut la promesse d’une rude bataille entre McLaren, grimpant sur la troisième marche du podium grâce à leur jeune pilote britannique Lando Norris, Renault, pouvant compter sur une monoplace toujours plus performante et l’expérience de Daniel Ricciardo, et une surprenante écurie Racing Point, aussi compétitive que décriée. Et pour cause, septième au classement des constructeurs la saison passée, le team du milliardaire Lawrence Stroll aurait divinement recopié certaines pièces installées sur la Mercedes de 2019 rendant la monoplace subitement très performante. Une imitation faisant fortement polémique au sein du paddock, à tel point que leurs monoplaces furent, non sans une pointe de sarcasme, rebaptisées « Les Mercedes rose » de la part de leurs adversaires.
À l’avant, le pilote Mercedes Valterri Bottas remportait sans grande surprise cette première course de la saison, devant un Charles Leclerc audacieux qui sut tant bien que mal tirer parti de sa monoplace Ferrari en manque de rythme. Lewis Hamilton, pénalisé de cinq secondes pour avoir provoqué un tête-à-queue à Alexander Albon, termina la course en cinquième position et ne glanait que douze points au classement des pilotes. Simple fait de course ou événement annonciateur d’un chamboulement de la hiérarchie au sein de chez Mercedes ?
Le Havre – PSG : Et le public fut
C’est un véritable événement qui se déroula au Havre. Dimanche 12 juillet 2020, après des mois de huis clos total partout en Europe, un match de football allait enfin se dérouler en présence de spectateurs. Une première pour un club évoluant dans un championnat du top 5 européen.
4 980 spectateurs furent conviés à cette renaissance du football. 4 980 spectateurs, assis dans les tribunes d’un stade Océane pouvant habituellement en contenir cinq fois plus. Mais l’ambiance festive et la chaleur humaine qui émanait des gradins donnait une impression de beaucoup plus. Partout les supportèrent donnaient de la voie et agitaient leurs banderoles et leurs étendards comme si leur club de cœur jouait le match de leur vie.
Pourtant c’était bien d’un simple match amical dont il était question. Contre un club de prestige certes, mais la correction infligée par les joueurs de Thomas Tuchel avait de quoi laisser les fanatiques du Havre AC sans voix.
Cette rencontre de préparation tourna nettement à l’avantage du Paris Saint-Germain. Le club de la capitale l’emporta sur le score de 9-0 et ce malgré un effectif totalement remanié en seconde période. De quoi faire le plein de confiance avant les finales des coupes nationales et surtout le Final 8 qui se profilait d’ici quelques semaines, le tout, sans déplorer le moindre blessé. Faut dire que côté parisien, on rappela bien aux Havrais qu’il était essentiel de ne pas jouer trop physique. Le score fleuve en fut peut-être la conséquence tant Paris eu de l’espace mais la demande, elle, eue le mérite d’être respectée.
Clap de fin pour la Coupe de la Ligue :
Créée en 1994, la Coupe de la Ligue n’aura jamais vraiment réussi à s’imposer. Accusée de surcharger le calendrier et critiquée pour n’avoir que peu d’intérêts face à l’existence de le Coupe de France, certains estimaient même que cette coupe n’était qu’un trophée de consolation, permettant de récompenser des équipes ayant réalisées des saisons moyennes.
Ces critiques auront eu raison d’elle. La Coupe de France s’est définitivement éteinte au Stade de France le 31 juillet 2020 sur les coups de 23H45, après une séance de tir au but remportée par le PSG au dépend de l’Olympique Lyonnais, venant tristement conclure une rencontre terne durant laquelle aucune des deux formations ne parvenaient à prendre le jeu à son avantage et ouvrir le score. Le PSG remporta ainsi cette ultime édition et scellait définitivement son statut de club le plus titré de la compétition, avec neuf victoires finales en vingt-six éditions.
Quartararo fait retentir la Marseillaise :
On l’annonçait prometteur à la suite de sa très belle saison 2019 (sa première en moto GP), il n’a fait que confirmer son potentiel. Auteur de six pole position lors de la saison précédente mais sans victoire finale à la clé, Fabio Quartararo, 21 ans seulement, a prouvé dès la première manche de Moto GP de la saison qu’il était la relève de la discipline. Auteur de sa septième pole en carrière sur le circuit espagnol de Jerez, il décrocha le lendemain, dimanche 19 juillet, au terme d’une course parfaitement maitrisée, sa première victoire en moto GP. La première de son écurie Petronas Yamaha SRT et surtout la première pour un pilote français depuis le triomphe de Régis Laconi au Grand Prix de Valence, en 1999. Quartararo n’avait même pas encore cinq mois.
Une performance des plus prometteuses qu’il réitèrera une semaine plus tard lors du Grand Prix d’Andalousie, en étant une nouvelle fois poleman puis vainqueur de cette seconde manche de la saison. Deux victoires en deux Grand Prix. En l’absence du Roi Marc Marquez (sextuple champion du monde en moto GP à 27 ans seulement), en pleine convalescence suite à une violente sortie de piste, le pilote tricolore de chez Yamaha brille en ce début de saison.
Et aussi :
- En Europe, les championnats de football prirent fin. Le Real Madrid fut sacré champion d’Espagne, Liverpool champion de Premier League, le Bayern de Munich champion d’Allemagne et la Juventus de Cristiano Ronaldo championne d’Italie.