Top 10 des disciplines olympiques disparues les plus étranges

Top 10 des disciplines olympiques disparues les plus étranges

À trop vouloir innover, le ridicule peut parfois nous guetter. Par le passé, les différentes éditions des Jeux Olympiques nous ont proposé des disciplines au concept disons… étrange. Surprenant même ! Des épreuves qui généralement ne firent guère long feu en étant rapidement rayées du programme. Voici justement un classement de ces disciplines olympiques disparues les plus étranges. Et comme vous allez le découvrir, la natation et les Jeux de Paris de 1900 firent très fort !

10. Le tir à la corde

Cette épreuve déjà disputée durant l’Antiquité fut au programme des Jeux Olympiques modernes de 1900 à 1920. Deux équipes composées de cinq à huit athlètes selon les éditions se faisaient face et devaient tirer sur la corde le plus fort possible jusqu’à faire franchir à l’équipe adverse une ligne tracée au sol.

Une discipline requérant force et coordination, remportée à l’occasion des Jeux Olympiques de 1908 par une équipe britannique composée uniquement de policiers londoniens.  

9. Les sauts sans élan

Au début du XXème siècle, on savait visiblement très bien s’amuser. À côté des traditionnels sauts en longueur, en hauteur et triple saut, le programme d’athlétisme des Jeux Olympiques comptait jusqu’en 1912 des sauts sans élan. Le principe était alors le même qu’un concours classique, si ce n’est qu’aucune prise d’élan n’était autorisée. Inévitablement, les performances en étaient impactées et le spectacle devait être guère époustouflant.

D’autant plus qu’à cette époque, le monde du saut sans élan était ultra-dominé par un athlète américain ayant fait de ces disciplines sa spécialité : Ray Ewry. Que ce soit en longueur, en hauteur ou au triple saut, sans élan, il ne glana pas moins de huit titres olympiques faisant de lui l’un des athlètes les plus médaillés de l’histoire des Jeux. Doté d’une incroyable détente sèche, ses qualités naturelles lui permirent de franchir la barre des 1,65 mètres à la hauteur sans élan, ou encore les 3,47 mètres au saut en longueur, toujours sans élan. 

8. Les lancers à deux mains

Aux Jeux Olympiques de Stockholm de 1912, l’athlétisme accoucha d’un concept plutôt étonnant : Les lancers à deux mains.

En vigueur au javelot, au poids et au disque, les concurrents devaient alors lancer le projectile avec leur bras droit puis le gauche. Les résultats obtenus étaient ensuite additionnés donnant au terme du concours un classement des lanceurs les plus habiles des deux mains.

Un concept original qui fut très vite abandonné. On se rendit effectivement compte que les meilleurs lanceurs à deux mains étaient généralement les meilleurs lanceurs des concours traditionnels. Ainsi, à ces Jeux de Stockholm, le Russe Armas Taipale décrocha l’or au lancer de disque puis au lancer de disque à deux mains. Quant à Julius Saaristo et Ralph Rose, respectivement vainqueurs du lancer à deux mains du javelot et du poids, ils se parèrent tous les deux d’argent aux concours traditionnels de javelot et de poids.  

7. La natation avec obstacle

Les Jeux de Paris de 1900 furent certainement les plus étranges en termes de programme sportif. Mais on ne peut pas reprocher aux organisateurs d’avoir été créatif.

Parmi leurs meilleures inventions, voici la natation avec obstacle. Comme toutes les autres épreuves aquatiques, elle se disputait sur la Seine. Les nageurs devaient alors parcourir une distance de 200 mètres et franchir deux rangées de barque. Une première en passant en-dessous, une seconde en escaladant ces barques. Sur les 30 nageurs engagés, la victoire revint à l’Australien Frederick Lane, vainqueur une heure plus tôt du 200 mètres nage libre. Il devenait ainsi le premier et unique champion olympique de natation avec obstacle, l’épreuve ayant disparu du programme olympique aussi vite qu’elle apparut.  

6. La natation sous l’eau

Sans doute pour démontrer l’incroyable faculté humaine à contenir sa respiration, les organisateurs des Jeux de Paris de 1900 mirent au point, en parallèle de la natation avec obstacle, un 60 mètres sous l’eau.

Le but était alors de parcourir une distance de 60m, sous l’eau, en apnée et le plus lentement possible. Un point était inscrit par mètre parcouru et deux points par seconde passées sous l’eau. Le tout dans la Seine, pas très réputée pour la translucidité de son eau.

Cette année-là, la victoire revint au Français Charles Devendeville, l’un des deux seuls nageurs à avoir été capable de parcourir les 60 mètres en apnée. L’ayant réalisé en 1 minute 08 contre 1 minute 05 pour André Six arrivé second, il passa plus de temps sous l’eau et inscrivit de ce fait davantage de points. 

5. Les sauts en longueur et en hauteur à cheval

Toujours aux Jeux de Paris de 1900, l’équitation comportait, outre le traditionnel saut d’obstacle, des épreuves de saut en hauteur et de saut en longueur.

Pour la première, rien de plus simple. Tout comme en athlétisme, une barre était placée à une hauteur prédéfinie et montait de 5cm en 5cm au fil des tours et des éliminations des cavaliers incapables de la franchir. Avec un bond à 1,85 mètres de haut, deux cavaliers se partagèrent la première place. Le Français Maximilien Gardères et son cheval Canela, ex-aequo avec l’Italien Giovanni Giorgio Trissino et sa monture nommée Oreste.

En ce qui concerne le saut en longueur, la compétition différait quelque peu. Les cavaliers devaient sauter par-dessus une rivière sans toucher un ruban rouge placé à l’extrémité de cette dernière. Au fil des tours, ce dernier était placé de plus en plus loin complexifiant ainsi le saut. La victoire finale revint au Belge Constant van Langhendonck et son cheval Extra Dry, les seuls à avoir été capables de franchir le pallier des 6,10 mètres. 

4. Le tir au pigeon

Mieux valait ne pas être un volatile à Paris en 1900. Car contrairement à notre ball-trap actuel, l’épreuve de tir au pigeon au programme des Jeux Olympiques ne se disputait pas avec des plateaux en argile mais sur de véritables pigeons.

Ainsi, quelques 300 pigeons furent abattus durant le concours olympique. La victoire revint au Belge Léon de Lunden, lui qui toucha vingt-et-un pigeons de suite et repartit avec la coquette somme de 20 000 francs. Le tout sans la moindre culpabilité. 

3. La natation synchronisée en solo

De 1984 à 1992, lors des premières apparitions de la natation synchronisée aux Jeux Olympiques, un concours solo était proposé aux participants. Une idée un brin étrange pour une discipline dont son concept repose avant tout sur… la synchronisation de tout un collectif. 

Mais le programme solo fut maintenu durant trois olympiades consécutives. Dans l’eau, les athlètes n’avaient alors qu’à effectuer leur programme en se synchronisant sur rien du tout si ce n’est la musique de leur choix. Voyant que ce drôle de concept pouvait difficilement porter le nom de natation « synchronisée », le concours solo fut abandonné à l’occasion des Jeux d’Atlanta de 1996, remplacé par le ballet se disputant cette fois-ci en équipe de dix puis huit nageuses. 

2. Le duel au pistolet

Cette pratique très fréquente durant l’Ancien Régime puis l’ère post-révolutionnaire fut un temps au programme des Jeux Olympiques. 

Tout d’abord à l’occasion des Jeux intercalaires de 1906 (pas officiellement considérés comme de véritables Jeux Olympiques) durant lesquelles les concurrents tiraient sur des mannequins en plâtre placés à 20 mètres et 30 mètres, puis lors des Jeux Olympiques de 1908 en tant que sport de démonstration. Cette fois-ci, la pratique ressemblait davantage au duel au pistolet traditionnel puisque les deux concurrents se faisaient face. Équipés de protection recouvrant leur visage, le torse et les mains, les pistolets étaient chargés de balle en cire pour éviter tout incident. Aucun mort ne fut d’ailleurs à déplorer. 

1. Le plunge for distance

Ou l’art de simuler un malaise dans une piscine. Intégré au programme olympique uniquement lors des Jeux de 1904 à St-Louis, le plunge for distance était un mixte entre plongeon et saut en longueur.

Après avoir plongé, les concurrents devaient alors maintenir leur position et se laisser dériver sous l’eau et sans bouger. Au bout de 60 secondes, ou avant si la tête sortait de l’eau, les juges relevaient la distance parcourue par l’athlète. Sur les cinq compétiteurs engagés, tous américains, la victoire revint à William Paul Dickey, lui qui parcourut 19,05 mètres sous l’eau à la suite de son plongeon.  

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