Marqué par l’arrivée du Rallye Dakar sur un nouveau continent, ce mois de janvier put, d’un point de vue sportif, être synonyme de changement d’ère dans certaines disciplines. Entre la révélation Kenin au tennis, la fin du règne tricolore au handball et la tragique mort de Kobe Bryant, retrouvez un condensé des actualités sportives les plus marquantes du premier mois de l’année 2020.
Rallye Dakar : Bye bye l’Amérique, bonjour le Moyen-Orient
Comme toute les précédentes, l’année 2020 débuta par le célèbre Rallye Dakar, cette course automobile par étape qui reliait il y a maintenant fort longtemps Paris à Dakar. Après le déménagement de cette épreuve en Amérique du Sud en 2009 et onze années passées à traverser les paysages argentins, péruviens et chiliens, cette mythique course par étape faisait peau neuve pour cette édition 2020 en posant ses valises sur une nouvelle région du globe : Le Moyen-Orient et le désert de l’Arabie Saoudite. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que de nombreux pilotes de renoms furent impatients de partir à l’assaut de ce nouveau terrain de jeu et des difficultés qu’il réserve. Si les inépuisables Stéphane Peterhansel, Carlos Sainz et Nasser al-Attiyah étaient bien évidemment de la partie, du côté des rookies les arrivées de Fernando Alonso et Mike Horn en tant que copilote rajoutèrent un peu plus de prestige à cette course mythique.
Malheureusement, la beauté du désert saoudien n’est pas ce que l’on retiendra. Cette édition 2020, bien que riche en spectacle, laissera à jamais dans son sillage l’image d’une course meurtrière, marquée par la mort de deux motards, le Portugais Paulo Gonçalves, décédé à la suite d’une chute survenue lors de la 7èmeétape, ainsi que le Néerlandais Edwin Straver. Ayant lourdement chuté lors de l’avant dernière étape, il fut immédiatement transporté à l’hôpital et décéda quelques jours après la fin de cette édition. Vingt-cinq pilotes sont désormais morts sur les routes du Rallye Dakar. Un chiffre terrifiant rappelant ô combien cette course et ce sport peuvent être dangereux et injuste auprès des pilotes partis braver les dunes.
Au classement général, à la suite de ces 12 étapes, le pilote espagnol Carlos Sainz remporta au volant d’une Mini la victoire finale dans la catégorie auto tandis que chez les motos, Ricky Brabec décrochait la première place et devenait le premier américain à remporter le Rallye-Dakar, toutes catégories confondues.
Open d’Australie : Djokovic au sommet, Kenin se révèle
Dans une Australie, ravagée par les feux de forêt, ce premier tournoi du Grand Chelem de l’année avait des allures apocalyptiques tant les fumées environnantes rendaient l’air particulièrement irrespirable. D’ailleurs, jusqu’au dernier moment la tenue de ce 108ème Open d’Australie était remise en question. Mais des météorologistes très optimistes, chapotés par l’organisation et visiblement aveugles devant la détresse respiratoire de la Slovène Dalila Jakupovic en plein match de qualification assurèrent qu’il n’y avait aucun danger à jouer, malgré certains avis contraires provenant aussi bien des joueurs que de certains spécialistes du monde entier. Tant pis pour la santé des joueurs, tant mieux pour l’économie et le spectacle…
Et du spectacle, une jeune américaine de 19 ans inconnue du grand public a su nous en offrir. Sofia Kenin, tête de série numéro 14, éclaboussa cet Open d’Australie par son talent précoce. Tombeuse de la tête de série numéro 1 et qui plus est australienne Ashleigh Barty en demi-finale. Elle s’imposa en finale face à la revenante Garbine Muguruza et décrocha à 19 ans seulement son premier titre du Grand Chelem, peut-être le premier d’une longue série.
Côté masculin, l’effet de surprise fut beaucoup moins au rendez-vous. Novak Djokovic assuma pleinement son statut de grandissime favoris et remporta son huitième Open d’Australie, le 17ème titre en Grand Chelem de sa carrière, malgré un valeureux finaliste en la personne de Dominic Thiem. L’Autrichien parvenait l’espace d’un instant à faire douter le serbe en menant 2 sets à 1 mais il en fallait plus pour décontenancer le Djoker qui en nombre de Grand Chelem remportés, revenait à trois unités du record absolu détenu par Roger Federer.
Côté Français la moisson fut une nouvelle fois assez pauvre. Gaël Monfils parvenait à tenir son rang de tête de série n°10 avant de s’incliner en huitième face au finaliste Dominic Thiem tandis que Mladenovic nous apportait la seule éclaircie de cette quinzaine en remportant le double avec son acolyte Tímea Babos, leur troisième titre en Grand Chelem ensemble.
Championnat d’Europe masculin de handball : La désillusion tricolore marque la fin d’une ère
On le redoutait suite aux retraites internationales de Thierry Omeyer et Daniel Narcisse, c’est désormais acté. L’équipe de France masculine de Handball n’est plus la sélection qui dominait outrageusement le monde du handball comme à ses heures les plus belles. Lors du championnat d’Europe se déroulant pour la première fois dans trois pays différents (Suède, Autriche et Norvège), les hommes de Didier Dinart furent éliminés dès le tour préliminaire suite à leurs deux revers d’entrée face au Portugal (25-28) et à la Norvège (26-28), une première depuis 42 ans ! Quittant la compétition par la plus petite des portes, les conséquences de cette contre-performance ne se firent pas attendre. Didier Dinart, entraineur de l’équipe de France de handball depuis 2016 fut limogé dans les jours qui suivirent, remplacé par son adjoint Guillaume Gille. Un nouveau chapitre est désormais à écrire du côté des experts, que l’on espère tous aussi glorieux que le précédent.
Mais l’élimination précoce de l’équipe de France ne fut pas la seule surprise de ce championnat d’Europe. Champion olympique et champion du monde en titre, le Danemark chuta également dès le Tour préliminaire, battu par l’Islande (30-31) et ne parvenant à faire mieux qu’un nul face à la sélection Hongroise (24-24). Dans cet euro riche en surprise comme en désillusion, la sélection espagnole, déjà championne d’Europe en titre, parvenait une nouvelle fois à tirer son épingle du jeu en se hissant en finale puis en disposant de la Croatie sur le score de 22-20 lors de cette ultime rencontre.
Le monde du sport pleure la mort de Kobe Bryant
Enfin comment ne pas parler de ce mois de janvier sans évoquer la mort d’une légende du basketball, Kobe Bryant. L’un des plus célèbres joueurs de la NBA, le seul à qui on avait retiré deux numéros en son honneur, décéda tragiquement le 26 janvier à l’âge de 41 ans dans un accident d’hélicoptère sur les hauteurs de Los Angeles, en compagnie de huit autres passagers dont sa fille Gianna. Les très mauvaises conditions météorologiques rendant la visibilité quasi nulle pour le pilote ont été mises en cause.
En hommage à cet immense champion, des cérémonies et des mémoriaux improvisés ont éclos un peu partout aux États-Unis comme à l’international. Dans les villes les fans des Lakers se rassemblaient, communiaient et pleuraient le nom de cet arrière au numéro 24 fièrement affiché sur le torse, à l’image de cet immense sanctuaire réalisé devant le Staples Center, l’antre de son équipe de toujours les Los Angeles Lakers, où des milliers de fleurs, bougies, maillots et photos de lui furent déposés. Quintuple champion NBA, double champion olympique et détenteur de nombreux records de précocité, celui qui ne manqua aucun All-Star Game entre 2000 et 2016 laissera pour l’éternité une trace indélébile dans sa discipline. Repose en paix champion, sur terre, personne ne t’oubliera.
Et aussi :
- L’entraineur du FC Barcelone Ernesto Valverde était limogé à la suite de la défaite des siens en demi-finale de la Supercoupe d’Espagne face à l’Atlético de Madrid et ce, malgré un Barça qui figurait en tête de la Liga. Il sera remplacé par Quique Setién.
- Le peloton de l’UCI World Tour faisait sa rentrée lors du Tour Down Under, une course par étape de six jours se déroulant en Australie et remporté par le local Richie Porte.