Certains sont devenus emblématiques, d’autres sont beaucoup moins connus. Voici les dix numéros les plus improbables portés par des joueurs professionnels.
10. William Gallas et le n°10
Durant quatre saisons, le n°10 à Arsenal était porté par un défenseur, en la personne de William Gallas.
Arrivé en provenance de Chelsea, l’international français souhaitait conserver le n°13 qu’il portait chez les Blues. Hélas, il appartenait déjà au milieu biélorusse Aleksandr Gleb. Alors, William Gallas jeta son dévolu sur le n°10 et, après réflexion, la direction accepta sa requête. Peut-être porté par ce numéro habituellement réservé aux attaquants, le défenseur français inscrivit dix-sept buts durant ses quatre saisons chez les Gunners.
9. Nicklas Bendtner et le n°52
Lors de son passage à Arsenal, cet attaquant danois est passé du n°26 au n°52 sur les conseils d’une voyante. Cette dernière lui révéla que le 8 était son mauvais chiffre, tandis que le 7 lui portait bonheur. Comme 2 + 6 = 8, elle lui conseilla de changer son n°26 floqué au dos. Le 7 et le 25 (2+5) étant déjà pris, il fit le choix du n°52 et finança personnellement le changement de flocage sur le maillot de ses fans. Un beau geste lui coûtant 62 000 €.
8. Bixente Lizarazu et le n°69
Aucune allusion douteuse, ni d’origines lyonnaises cachées pour le natif du Pays Basque. En janvier 2005, pour son retour au Bayern de Munich après un passage décevant à l’Olympique de Marseille, Lizarazu choisit de porter le n°69 en référence à son année de naissance, mais également sa taille (1,69 m) et son poids (69 kg). Tout un symbole.
Trois années plus tard, Andriy Shevchenko l’imitait à l’occasion de son retour à l’AC Milan. Tout comme le latéral tricolore, l’attaquant ukrainien s’emparait du n°76, telle son année de naissance.
7. Buffon et le n°88
Buffon ? Fasciste ? Ses premières années chez les professionnelles ont semé le doute autour de ses opinions politiques. Lors de ses premières années à Parme, son club formateur, le légendaire gardien italien s’était affiché avec le slogan « Boia chi molla » inscrit sur un t-shirt. Une formule signifiant « Celui qui abandonne est un assassin », largement utilisée par Benito Mussolini et ses hommes et toujours populaire au sein des milieux fascistes italiens.
Quant au premier numéro qu’il portait, le n°88, il est régulièrement associé et repris par les néonazis en référence au « HH » de « Heil Hitler » (H étant la huitième lettre de l’alphabet).
Face à ces choix douteux, Buffon dut se justifier, affirmant ignorer l’histoire du slogan et simplement apprécier sa signification. Quant au n°88, il le délaissa au profit du nombre 77, soit l’année de fondation d’un club de supporters de Parme.
6. Balotelli et le n°45
À l’Inter Milan, à Liverpool, à l’AC Milan ou encore à Liverpool. Le fantasque attaquant italien a souvent étrenné le numéro 45 au dos de son maillot. Un nombre qu’il avait choisi à l’Inter lors de son passage chez les professionnels, parmi les numéros 36 à 50 réservés aux jeunes joueurs.
Super Mario opta pour le 45, simplement parce que 4 + 5 = 9, le numéro habituellement réservé aux attaquants de pointe comme lui. Par superstition après des débuts réussis, il conserva ce numéro quand il le pouvait, utilisant le n°9 lors de ses apparitions en sélection nationale ou en France, durant ses passages à Nice et à Marseille.
Avant lui, Jean-Pierre Papin avait eu la même démarche lors de son arrivée à Bordeaux en 1996, à 32 ans. Le n°9 étant déjà pris, il optait pour le n°27 (2+7).
5. Derek Riordan et le n°01
Cet attaquant écossais avait fait durant cinq saisons le bonheur d’Hibernian FC, inscrivant 64 buts en 146 matchs officiels. Transféré en 2006 au Celtic Glasgow, l’un des meilleurs clubs du championnat écossais, son aventure ne se déroula pas comme il l’espérait. Derek Riordan était peu utilisé, passant la majeure partie de son temps sur le banc de touche.
Deux ans plus tard, il acceptait de retourner au Hibernian FC. Malheureusement, le numéro 10 avec lequel il avait écrit ses plus belles heures était pris. Derek Riordan inversa les deux chiffres et fit floquer le n°01 au dos de son maillot. Ingénieux.
4. Hicham Zerouali et le n°0
Le regretté attaquant marocain, décédé en 2004 lors d’un accident de voiture, est sans doute le seul joueur de l’histoire à avoir porté le numéro zéro.
Un chiffre qu’il avait fait floquer au dos de son maillot en 2000, lors de sa première saison à Aberdeen en Écosse. Choisi pour rappeler son nom de famille, le n°0 était interdit par la ligue écossaise de football dès l’année suivante. « Zero » se pliait au nouveau règlement, empruntant le n°47 puis le n°11.
3. Tommy Oar et le n°121
En mars 2010 face à l’Indonésie, pour ses grands débuts avec la sélection australienne, ce milieu offensif de 18 ans portait un maillot floqué du n°121. Une rareté faisant suite à une règle de la confédération asiatique de football, imposant que tous les joueurs susceptibles d’être appelés en sélection nationale aient déjà un numéro qui leur soit attribué. Lors de son enregistrement bien avant sa première titularisation, Tommy Oar avait 16 ans et était encore loin de prétendre à une place en équipe première. Il figurait en bas de la liste et héritait du n°121. Finalement, ses débuts avec l’équipe d’Australie arrivèrent plus vite que prévu et le jeune joueur fut contraint de jouer avec le numéro qui lui avait été attribué deux ans plus tôt.
Mais Tommy Oar n’est pas un cas unique. Avant lui, l’attaquant mexicain Adolfo Bautista avait joué avec le n°100 lors de son passage aux Chivas de Guadalajara. Plus récemment, le milieu défensif Edson Alvarez, actuellement à West Ham, réalisait en 2016 ses débuts chez les professionnels en affichant le n°282 sur le maillot de Club América.
2. Mika Lehkosuo et le n°96.2
Ce milieu de terrain finlandais est le seul à avoir porté un numéro suivi d’une décimale. Durant son passage à l’HJK Helsinki, Lehkosuo avait signé un contrat de sponsoring avec une radio locale. Pour honorer ce deal, il fit floquer la fréquence de cette radio au dos de son maillot. Un coup de com très ingénieux, du moins, jusqu’à ce que l’UEFA lui interdise de disputer la Ligue des Champions avec un tel numéro.
1. Zamorano et le n°1+8
Un an après son arrivée à l’Inter Milan, l’attaquant brésilien Ronaldo débarquait comme coéquipier et récupérait son n°9. Zamorano, devait se trouver un autre numéro. Tout comme l’avait fait Balotelli et Jean-Pierre Papin, il opta pour un nombre dont la somme des deux chiffres était égale à 9. Le 18.
Mais Zamorano ira encore plus loin, demandant à inscrire un « + » entre les deux chiffres. La ligue italienne accepta, l’avant-centre chilien eut droit à un flocage unique en son genre.