NBA : Le 7 mai 1989, Michael Jordan réussissait « The Shot »

Michael Jordan, "The Shot"

Crédit : YouTube

BASKET-BALL, NBA : Le 7 mai 1989, Michael Jordan inscrivait un panier au buzzer qui qualifiait les Chicago Bulls en demi-finale des playoffs de la Conférence Est. Un tir légendaire, rendu célèbre sous le nom de « The Shot », qui fit rentrer l’arrière de 26 ans dans une tout autre dimension. 

Cette soirée-là, Michael Jordan est passé du statut de meilleur marqueur de la NBA à celui de plus grand joueur de sa génération. Le n°23 des Chicago Bulls possédait déjà un titre de MVP à son palmarès, acquis en 1988, au terme de la saison régulière que les Chicago Bulls achevaient à la troisième place de la Conférence Est

La saison suivante avait été plus décevante sur le plan collectif. Avec 47 victoires au compteur, les Chicago Bulls terminaient à la sixième place d’une Conférence Est archi dominée par les Pistons de Detroit. Individuellement, Michael Jordan était le meilleur marqueur de la saison régulière pour la troisième année de suite. MJ tournait à une moyenne de 32,5 points par match mais, comme les saisons précédentes, ses performances étaient ternies par un collectif trop faible pour rivaliser avec les meilleures franchises de NBA. Sorti dès le premier tour des playoffs en 1987, puis éliminé au second tour par les Pistons de Detroit l’année suivante, cette nouvelle campagne des taureaux de Chicago s’annonçait comme les précédentes.

Les Chicago Bulls retrouvent les Cleveland Cavaliers

Avec leur sixième place en saison régulière, la franchise de l’Illinois retrouvait les Cleveland Cavaliers, troisième de la Conférence Est, dès le premier tour. L’affiche était la même que la saison précédente et les Chicago Bulls en gardaient un excellent souvenir (vainqueurs 3-2). Mais entre temps, les Cavs étaient devenus un os sur lequel Michael Jordan et ses coéquipiers se cassèrent les dents à six reprises en autant de confrontations lors de la saison régulière. Un an de disette face à Cleveland, les Chicago Bulls attaquaient cette série avec la conviction qu’ils n’avaient rien à perdre et tout à gagner.

À la surprise générale, cet état d’esprit leur offrait la première manche disputée au Richfield Coliseum, dans l’antre des Cavs. Battu d’entrée, Cleveland réagissait et égalisait, mais les Bulls s’offraient une première balle de match lors du quatrième match disputée à ChicagoMichael Jordan portait sa franchise à bout de bras en inscrivant 50 points à lui seul. Le match était étriqué, aucune des deux équipes prenait le large au tableau des scores et, au terme d’une prolongation irrespirable, les Cleveland Cavaliers arrachaient un cinquième match, à domicile. Une rencontre décisive puisqu’à l’époque, le premier tour des playoffs se gagnait au meilleur des cinq manches.

« It’s over ! »

L’ultime manche est aussi étriquée que le quatrième match. Les Cavs mènent de peu mais les Bullsn’abdiquent pas. À six secondes du terme de la rencontre, Michael Jordan inscrit un panier à deux points qui donne l’avantage aux siens (99-98). Cleveland répond d’un lay-up signé Craig Ehlo. Le public exulte. La franchise de l’Ohio mène d’un point à trois secondes de la fin et fait un bond de géant vers les demi-finales. 

Doug Collins, le coach des Chicago Bulls, pose un temps mort et organise ses troupes pour l’ultime action de la rencontre. Brad Sellers est aux commandes et effectue la remise en jeu. Il trouve Michael Jordan qui parvient à se défaire du marquage de Craig Ehlo. Le n°23 récupère le ballon, effectue deux dribbles en direction du panier et s’arrête au niveau de la ligne des lancers francs pour armer son tir. Dépassé par la vitesse de l’action, Craig Ehlo s’arrache pour tenter de contrer Michael Jordan. En vain. Suspendu dans les airs, MJ évite la main de Craig Ehlo et déclenche son tir. La balle flotte au-dessus du parquet pendant que le buzzer retentit, puis retombe dans le panier. 101-100 pour les Chicago Bulls. D’un saut et d’un poing levé en l’air, Michal Jordan le clame haut et fort : « It’s over ». À 26 ans, le célèbre n°23 des Chicago Bulls entre définitivement dans la légende de la NBA en inscrivant le premier buzzer beater qui scelle le sort d’une série en playoffs

Michael Jordan entrait dans une nouvelle dimension et, pendant qu’il exultait, son coach Doug Collins serrait dans ses bras l’homme qui fera passer les Chicago Bulls dans une tout autre galaxie. Son assistant Phil Jackson prenait les rênes de la franchise de l’Illinois quelques mois plus tard, après une élimination en finale de Conférence Est par les Pistons Detroit. Sous son égide, les Chicago Bulls de Michael Jordan écrivaient le chapitre le plus doré de la franchise. Chicago décrochait son premier titre en NBA en 1991, avant de glaner cinq nouveaux succès entre 1992 et 1998.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *